L'occultation du vrai savoir ésotérique
Est nécessairement dessèchement de l'âme
Descartes confiait-il aux pensées émétiques
Le levier dévoilant ce qui dessous se trame ?

Pascal enrobait le Ciel dans l'espoir humain
D'échapper à sa condition faite mortelle
L'immensité se voit en nous jusqu'à demain
Reflétée dans nos yeux qui sondent l'éternel

Les Présocratiques reliaient l'homme aux matières
Il est feu qui se brûle au soleil des idées
Ou l'eau dont l'onde entraîne une lutte dernière
Ou l'air circulant dans les poumons bien vidés

La terre où Paracelse éveillait sa conscience
Renaissait aux savoirs antiques retrouvés
Ce qu'il crut, Goethe le romantique, en confiance
Le réitéra telle une science plus vraie

Rien ne se perd de ce qu'il faut tramer en tête
Pour l'appréhension d'un univers trop immense
La chaîne des êtres reprend en pense-bête
La pensée humaine, à la théorie la fiance

Canseliet prétend l'architecture alchimique
À Notre-Dame à Paris, c'est fort et possible
Il s'est tant perdu des anciens maintes techniques
Du Sacré, mais nous, nous explorons le sensible

Fontenelle a doublé le monde d'autres sphères
Pareilles à celles dont Pascal s'effrayait
Le silence immortel renvoyant nos affaires
Au bruit de fond d'un globe où traîne un bol de lait

Que boit, content de naître enfin sur ce vieux sol
L'enfant du hasard qui troublera toutes choses
Rousseau ou Einstein, le peintre aux tournesols
Ont dessiné ce monde et le métamorphosent