Quand j'étais dans le jardin, à creuser sans but réel à m'en arracher la peau des doigts, je me disais, qu'est-ce que tu peux être bête ma pauvre.
Vrai.
Qu'est-ce que tu peux être conne quand tu t'y mets.
Je me détestais mais y'avait quelque part vers mes poumons un truc profond qui m'empêchait d'arrêter.
Alors j'ai continué si fort et si longtemps que je me suis perdue. Je veux dire, j'ai creusé si loin que j'ai fini par ne plus rien y voir.
J'ai un peu pleuré, en comprenant qu'il n'y aurait sûrement pas de chemin retour mais ça, y'a eu aucun témoin pour le surprendre
J'ai rencontré des insectes et j'en ai mangé certains. Et c'était bizarre, qu'ils me respectent autant, avec le carnage que j'ai fait.
Et ça me travaille encore, quand je pense à leurs antennes curieuses qui tâtonnent. C'est un peu comme dans ce film, l'Odyssée de Pie, auquel j'ai pas compris grand chose
Si ce n'est que ça se mange l'un l'autre pour survivre.
Tzinacàn avait découvert l'écriture de Dieu dans l'obscurité de sa cellule. Mais il eut besoin de la lumière de l'extérieur, ce loser de mage.
Moi j'ai rencontré la sensibilité des créatures. Mais j'ai dû les bouffer pour ça.
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Un texte qui percute, faussement gentillet même s'il se lit comme un doux conte La fin est superbe Bravo |
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Edelphe |
Très original J'aime beaucoup |
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Lucyline |
Un petit chef d'oeuvre, j'aime le mot anglais aussi masterpiece. Merci | |
Asté |