Le froid m'engouffre
Il se faufile au-delà de ma rétine
Il me vide, je l'insupporte
J'ai froid, tel est ma dure vérité

J'ai las de tout ce qui m'entoure
Le mal m'engourdis
J'aimerais tant que la chaleur caresse ma peau frêle
Une chaleur réciproque et non remplis de sens lourd

Je me sens chiffonné, jeté, écrasé
Je me sens abandonné par mon souffle
Ne veut-il plus de moi ?
Mes décisions me font souffrir, tel est mon cas

L'angoisse tourbillonne dans mon gorge
Il m'étouffe, il m'écrase
Il semble bien aimer ce sentiment de dominance
Je peux même l'entendre rire de mes gémissements inutiles

Souffrir n'est pas le mot juste
Ce mot est trop futile, trop simple
Ce qui est souffrant est de supporter
Supporter le lourd poids de ma pauvre conscience

Moi, si faible, si... égoïste
Oui, je l'avoue
Je suis d'un tel égoïste !
Je ne me supporte moi-même !

Mort à mon âme !
Mort à mon froid, à mes angoisses !
Mort à mon égo !
Mort à mes insignifiances !

Révolte, froide et impuissante
Caresse-moi, embrasse-moi !
Moi qui suis si chétive
Je ne mérite qu'antipathie !

Honte à moi !
Honte à mon émanation !
Larguer-moi dans l'horreur
Pour que je ne puisse plus oublier

Purgeai toute bienveillance envers moi
Je n'en veux pas !
Las de tous vos sermons et vos serments !
Je n'en peux plus !

Je vous en conjure, laissez-moi
Laissez-moi vivre ce que je dois
Laissez-moi sombrer si c'est ce qui doit
Et laissez-moi clarifier mon moi-même une fois pour toute !

Au contraire de ce que vous pouvez penser
Mes mots ne veulent pas de votre pitié
De vos larmes
Ou de votre colère

Mes mots ne veulent que la diversification
Même si mon égoïste doit prendre le dessus
Je vous entends déjà crier sur mon passage...
Démente ! Folle ! Aliénée !

Le seul problème est que l'envie d'être différente m'estropie de mon air en me hurlant à l'aide !