Je ne m'explique pas cet instant,
Cet instant où tout a vacillé
Sans comprendre pourquoi, ni comment,
Sans qu'aucun signe précurseur
Ne transpire la réalité d'une vie,
Sans consistance, sans avenir,
Où le malaise poursuit ces journées,
Longues à mourir,
Où l'on s'ennuie d'ennui à attendre,
Que les heures défilent sur ce cadran
Qui de toute façon est rond,
Et recommence sans cesse, recommence,
Défiant et narguant nos regards hagards,
Devant autant d'insolence envers ce temps,
Qui n'a plus le temps
De laisser du temps au temps,
Et nous laisse mourir avant d'avoir réalisé
Que l'on voulait commencer à vivre.