A ce ciel de douceur qui ce matin m'entraîne
Dans les pas lumineux des vallons de l'aurore
Qu'ensemence un soleil de ses purs rayons d'or
Poudroyant les sorbiers et leurs feuilles sereines,
Au vif souffle du vent qui ravit la rivière
Et ses berges fleuries d'étoiles frémissantes
Que les choeurs étourdis des vagabonds de l'air
Célèbrent sans répit en ces heures vibrantes,
Aux rochers insolents, ces géants tutélaires
Que cognent impuissants le temps et ses séides,
Taciturnes témoins des fureurs millénaires
Quand se formait la terre en de fracas torrides,
A toi, astre sauvage acclamé des sorcières
Dans ces nuits de brouillard où errent des fantômes,
Ces souvenirs sans fin qui s'enroulent aux ormes
Sur les sentiers d'hier où galopent les cerfs,
Pourquoi avoir flétri tous les enchantements
De ces chemins sacrés où fuguait l'éternel?
Homme, tu l'as perdue ta dignité d'antan,
Ce nom à toi confié qu'en vain l'amour appelle.
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Je vous rejoins complètement. "Pan est mort, nous l'avons tous tué". Ce désenchantement du monde, C'est nous qui en sommes responsables. (C'est bien L'Île des morts de Böcklin ?) |
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scyles |
Beaux vers très musicaux pour un triste mais imparable constat. | |
Bella de Vnirfou |
Bonjour Banniange. J'ai ressenti à la lecture de votre poème à la fois une sérénité et un tremblement guerrier. C'est très beau. Merci. |
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Charlie |
Merci à vous tous, non, scyles, ce n'est pas inspiré par Böcklin mais l'association ne peut que m'enchanter, je pense d'ailleurs qu'il y a un poème symphonique de Rachmaninov intitulé : L'île des morts. | |
Banniange |
Bonsoir, Merveille de Lecture qui fut sans aucun Doute , Merveille d'Ecriture ! :) LyS .. |
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Lys-Clea |
Oh la la que c'est beau .... A la fois un contraste entre un paysage lumineux et plein de beauté , de l'autre le désenchantement de ce que peut devenir la nature Merci Banniange pour cette écriture tjrs aussi belle |
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Pieds-enVERS |
Le regret exprimé dans l'ultime quatrain est d'autant plus douloureux que la nature célébrée tout au long du poème apparaît dans sa splendeur, sa majesté, sa puissance de réconfort pour l'âme de celui qui sait la contempler. Votre poème nous offre de nombreuses tournures d'une poésie à la fois subtile et puissante, et on ne saurait les citer toutes. Une cependant, juste pour la joie de la "dire" ici : "les vallons de l'aurore". |
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Ombrefeuille |
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