Tu es belle ô Cybèle au goût de mirabelle
Les roses de tes joies m'enjouent, fruits du sourire
Cerise à perler cri, qui te croque à plaisir
Atys, j'attise un feu, où flambe une étincelle
Lambeau de l'Éternel, tu ramènes ta fraise
J'ai pourpris d'une poire et l'espoir qui m'en prie (1)
D'être mieux aise où n'est tu que le mot d'esprit
Vaincu et qui s'affaisse, en ce con qui ne baise (2)
Tu prends ton souffle ô sainte à fleurir, qui t'étonne
Ta poitrine est mon respir en l'hiver d'un automne (3)
Le jus de ton baiser à savourer melons
Me donne une pêche, empaume âpre une envie mûre
À nourrir, tu m'as fait renaître d'un murmure
Jumelés dans l'accueil, en Dame à Âme, longs
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Notes :
(1)
Le pourpris en ce blason signifie « séjour céleste »
(2) "con" est pour imbécile ici. "Baise" signifie ici "bise", son seul sens avant le 19ème siècle
(3)
Le respir signifie en Normandie et au Québec « inspiration »
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Erotisme
Publié le 11/02/2023
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Commentaire issu d'ailleurs, à propos de "Hommage aux poétesses" posté ici également : "Voilà un poème qui sort de ce qu'on a l'habitude de lire sur les sites de poésies. Il dénote d'une culture immense de la langue, de la culture et des us de la période Médiévale et de la Renaissance. Certains termes et assonances que tu emploies n'auraient été reniés par un écrivain ou un poète entre la période de Marie de France et Rabelais. Il est d'un abord ardu, même pour une personne familière de Villon ou Marot, mais de grande qualité. C'est un très gros et méritoire travail d'écriture. Ton style très personnel et ta culture apportent quelque chose d'unique dans ce site et démontre qu'il n'y a presque tous les cas, pas de bonne ou de mauvaise poésie, mais de la poésie tout court. Les rares tricheurs sont très vite repérés." |
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