Et le matin se lève dans le silence
Je crève seule d'émotions trop intenses
Avoir trop aidé est ma sentence
Aucune présence en retour pour tenir la distance

Chacun vit de l'énergie engrangée
Auprès de mon cœur qui ne peut que pleurer
Du vide qui reste après qu'ils soient passés
Ils ont tout pris puis m'ont abandonnée

L'égoïsme est maladie simplement répandue
Dans les veines de ceux qui ont mal vécu
Ils prennent le bras d'une main tendue
Et s'y accrochent tels des sangsues

Semblant de l'écoute pour mes confidences
Parce que ma peine leur semble sans importance
Face à leur vie qui manque d'intense
Quoiqu'ils s'en cachent pour que cela fasse sens

Et le jour s'étend lourd, terne en habitude d'action
Je m'endors étouffée par l'immense déception
D'avoir suivi mon cœur et ses raisons
Il coûte parfois cher de suivre ses affections