Ennemis
Face à face, un duel dans la boue des tranchées
Deux bêtes, deux soldats prêts à s'entretuer
Ici point d'honneur, que du sang et la mort
Un corps à corps, lame contre lame
Soudain le temps se fige, plus rien ne bouge
Nos regards se croisent, les yeux fixés sur l'autre
Aucun des muscles ne peut faire un mouvement
Une peur panique envahit les protagonistes
Une entité pénètre nos esprits réciproques
Elle nous parle de la beauté du monde
De la folie des hommes à se faire la guerre
Que l'univers est pour la paix universelle
Et nous l'écoutons sans pouvoir lui répondre
Et notre haine héréditaire disparaît peu à peu
Et je vois mon ennemi sous un autre jour
Et pareil pour lui, les armes tombent sur le sol !
Écrit par CRO-MAGNON
Être doué en quelque chose, le talent se travaille mais le génie n'a aucune règle apprise et impose son style.
Catégorie : Amitié
Publié le 25/11/2021
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Commentaires
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Posté le 25/11/2021 à 13:10:17
Ton poème est en fait du fantastique, j'ai l'impression qu'il convoque l'impossible d'une prise de conscience au centre de l'action... Si nous avions la conscience absolue dans chaque acte réalisé, nous serions pareils aux dieux. Mais agir en jugeant est si rapide que penser devient dangereux si les réflexes sont ralentis dans certaines situations où il en va de notre vie. Que la guerre au milieu d'un combat permette une prise de conscience que la haine est stupide et dénuée de sens, qui brûle l'énergie de l'humanité indispensable à maintenir le monde qu'elle a aménagé d'elle-même, abaisse la culture qui est le tout de l'homme, qui le signe ici-bas sur chaque arbre qu'il reboise agrandissant les forêts qui brûlèrent et le consacre compagnon en ténacité dans ses tableaux et poèmes louangeurs, et pour l'individu lui-même chaque famille endeuillée est un naufrage individuel et devenu collectif...ceci est quasiment l'impossible que toi le poète tu souhaites ardemment et appelle ici en poésie, toi qui dans ton Nord de France connaît les traces et vestiges des haines ancestrales souvent qui ont tué et qu'il ne faut jamais favoriser en en commettant l'industrie, mais rien ne sera rendu de notre Préhistoire et nous poursuivons de l'avant l'Histoire faite de chacun de nos jours assemblés... Je pense cependant au film "Tigerland" de Wolfgang Petersen vu au cinéma : un jeune soldat américain faisant ses classes avant de partir au Vietnam s'efforçait de faire prendre conscience à ses très jeunes camarades comme lui de leurs pensées à accorder à leurs actes présents et à venir. Il n'était pas rebelle, pas pacifiste, juste lucide et voulant éveiller des consciences qui agiront dans le monde, en guerre et ailleurs et plus tard. Ce film vu en 2001 m'a fait penser au "Cercle des poètes disparus", car être conscient de ses actes est l'essentiel pour vivre pleinement, en plénitude de savoir si l'on a bien fait, qui se valide, ou mal fait, qui s'excuse et se modifie. La vie paisible à se souhaiter est à cette condition je le crois pour moi qui me juge sans cesse, me trompe souvent journellement et tente de rectifier mes erreurs de failles de conscience, après les excuses indispensables. Mais dans la fureur organisée du combat où le corps prime, la pensée violentée se tait, et alors ton "entité" devient une nécessité fantastique, qui pour moi rejoint la religion comme croyant, où d'autres aspects plus souterrains appartenant aux domaines de l'esprit que nous ne connaissons pas bien encore, où l'ésotérisme mais également la psychologie ont des choses à révéler encore, parce que le monde est notre esprit (toi qui a lu aussi "Sapiens" de Yuval Noah Harari, tu dois te rappeler ce qu'il disait sur l'humanité se détachant de sa préhistoire par la pensée opérant en pré visions d'un monde qu'elle organisera par la suite dans son histoire : Schopenhauer est rejoint en volonté et en représentation collective,et ce sont les arts qui forgent ce monde que la Technique explique et maintient, mais l'Art d'abord est premier car dans la tête des hommes il leur fait voir l'univers en conscience illimitée et ils ne retranchent ainsi que les parts d'impossible qu'ils ont rêvé quand ils décident d'agir dans le réel...) Ta 3ème strophe est primordiale pour moi : l'entité qui rappelle aux combattants oublieux d'agir la Beauté de notre monde, qui existe à l'état brut pour nous par la médiation d'une sensibilité que nie absolument la guerre aux instincts consacrée. La Beauté, désarmante comme celle des femmes par exemple pour qui les adore... Ton poème m'a parlé, d'où mon com si long à toi. Bonne journée Olivier et que la paix artistique soit sur toi. |
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jacou |
Posté le 25/11/2021 à 20:17:42
Un poème puissant qui m'a fait penser au film "Joyeux Noël" de Christian Carion où les ennemis le temps d'un moment se rendent comptent qu'ils sont avant tout juste des hommes... | |
Lucyline |
Posté le 25/11/2021 à 23:34:24
Bonsoir, Il a sa Force particulière .. Et il est bon de croire, d'avoir cet Espoir, que lors de Moments tragiques, les Ames puissent se réveiller .. Bravo ! Amitié* FleuR-LyS .. |
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Lys-Clea |