Prendre un instantané de la pensée pour en révéler la substance
Substance pouvant s'avérer aussi brillante que la plus glorieuse étoile
Pour chaque pensée, un monde aux perspectives mirifiques se laisse entrevoir
Aux délices des vues hautes, la pensée objet se fait reine
Du plus savant mécanisme à son enveloppe formelle, elle forme les idées
Des Idées se développant dans l'atelier de l'Homme photographe
L'idée peint le portrait de la pensée, son pinceau délicat emplit la toile blanche
Par de sensibles mouvements de correspondances, les mots deviennent couleurs
Alphabétique nuancier aux multiples teintes colorant le discours
Vous étonnez encore et toujours l'esprit curieux de ces mondes
Si la pensée est pertinente, l'idée s'en vient éloquente
Si l'idée est évidente, c'est qu'elle a été pensée maintes fois
Atteindre le nectar millésimé de la pensée par l'idée
La primarité, de la première pensée, de l'idée du précurseur
De la novation de novateur, la nouvelle nouveauté
Trouver le sens profond de ce fluide intrinsèque
Remonter aux sources ancestrales fondues d'éternité
Pour enfin devenir, sous la plume, une eau claire, vierge de toute impureté
L'idée d'une pensée parmi d'autres.
Écrit par Syntax_Error
"L'homme fait la sainteté de ce qu'il croit comme la beauté de ce qu'il aime."
Ernest Renan Catégorie : Pensée
Publié le 10/10/2021
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Favori immédiat Le texte est construit, ses formulations sont majeures, à relire, à relire... D'ailleurs je l'ai lu plusieurs fois de suite, c'est vraiment beau et le message se délivre, on s'en délecte Bravo |
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Edelphe |
Oui, des archétypes seraient déposés dans la psyché ou la conscience humaine, dans "l'inconscient collectif" dont parlait Carl Gustav Jung... Alors le "Rameau d'or" de James Frazer et tant d'autres ouvrages de recollection des croyances et mythes et rites qui sont des fonctionnements de l'esprit humain particuliers mais également subsumables dans l'esprit d'ensemble de la communauté humaine, que j'appelle ici "l'âme" ("Weltseele", "âme du monde"), de tels livres sont alors des compendium de nos expériences à tous, de nos modes d'appréhender les choses qui sont au monde et de tenter d'attendre et de comprendre un peu l'évolution des choses qu'on nomme l'avenir, qui n'est jamais que le flux du temps, temps qui n'existe pas si ce n'est pour cadrer notre représentation d'un univers quasiment inconnaissable. Mais la pâte humaine des idées et des sentiments, nous la connaissons, et la projetons par les sciences et par les arts dans la nature et le réel observé où nous trouvons des lois pour nos sciences, et l'art nous permet depuis la Préhistoire de changer bien mieux que par nos connaissances reversées aux techniques et aux sciences (voir le "Sapiens" de Noah Yuval Harari) l'ordre du monde qui devient notre "volonté et notre représentation" comme l'écrivait Arthur Schopenhauer, ce philosophe pessimiste qui voyait pourtant dans son livre somme que l'art est délivrance de la damnation de vivre dans les mêmes conditions faites à tous et que chaque jour renouvelle semblable, parce que l'art réinvente, sans cesse en réorganisant les données du sensible, dans nous nos perceptions de la réalité. Un simple livre pour étudiants sur l'histoire de l'art m'a rappelé en exposant cette vérité d'un auteur que ce sont les artistes qui créent d'abord notre façon de voir le monde, et donc le prévoient (le "Voyant" de Rimbaud est si vrai pour moi), ils sont en amont des hommes, ils sont comme des chamans et leurs transes interrogent aussi la réalité pour la transformer, car voir et comprendre le monde est le commencement d'une maîtrise accrue dans l'ordre du réel. Vous écrivez bien comment "l'idée" devient "sensation" nuancée, la "novation du novateur" également est exacte, et votre mention d'une "source ancestrale" est ce qui me guida vers Jung, ce psychologue mystique voyant dans l'inconscient de l'esprit un pont vers la connaissance ésotérique et chamanique, où des pratiques qui sont routines en rituels permettent d'atteindre à une alchimie de la transformation personnelle, de changer en soi et par soi, et dès lors si l'on accepte mieux ce soi-même s'associant à l'ordre traditionnel car éternellement mu par les mêmes lois physiques dans l'univers, l'on rejoint le "flux", et l'on devient la conscience du monde incarnée dans une monade individuelle faisant corps et âme et esprit avec ce monde réel où les idées agissent. La pensée agissante de chacun forme un commun dépôt, devient pensée d'une communauté, pour réaliser une idée, où "l'évidence" est nombreuse par convergence de similarités. Ainsi peut germer ensemble une idée levier pour soulever les mondes. Pascal "esprit curieux" a confronté l'esprit de l'univers à l'univers de l'esprit humain. Baudelaire, par ses "correspondances" venant de l'ésotérisme qui compare et associe et dissocie dans l'alchimie, a dit les "mots" semblables à des "couleurs" des "idées" pensées, comme les "voyelles" de Rimbaud qui reconduisent ces illuminations de l'esprit. La "couleur du discours" que nous "nuançons" sans cesse nous donne l'orchestration du monde, en tout cas son explication pour nos sens. Votre "prose" est brillante à mes yeux. Je la retiens. |
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jacou |
Tout le subtil engendrement d'une idée dans les profondeurs de la pensée est saisi avec finesse et acuité. Le sujet est des plus ardus cependant, et son exposé, réussi avec brio, nous en fait toucher la "substantifique moelle". |
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Ombrefeuille |
Bravo Favori, quelle construction, je le relirai pour saisir les substances qui m'échappent encore à la pensée, Merci |
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Oshidiriz |
Bonsoir, FAVORI !! UN Chef d'Oeuvre ! A Genoux .. et à relire, tant c'est Puissant !! LyS .. |
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Lys-Clea |
Et bem voilà ...cette impression de ne pas tout saisir ma pensée s'égare et se perd ... Ai je cette capacité ce savoir .. cette idée me laisse perplexe ... :) |
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MARIE L. |
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