Pendant que l'automne séduit sournoisement l'été
Je caresse délicatement de mes doigts, ta joue
Avec la vénération du vent dans les feuilles
Déchiré entre ton regard et tes lèvres
J'écoute attentivement la passion gronder
Une rivière surchargé après les crues
Je retiens mon ardeur, un reservoir derrière un barrage
Nos identités abandonnent leurs frontières
Confusent dans l'étreinte de nos corps qui s'épousent
À la croisée des chemins de nos désirs,
L'immortalité dans le reflet d'une seconde,
Anxieux de qui osera quoi... je tremble
Sans violence ni agressivité, tout cède,
En un raz-de-marée implacable
Je dépose mes lèvres contre les tiennes
Ou est-ce l'inverse, impossible à dire,
Cueillant le nectar de nos corps dans un baiser
Je t'embrasse, tu m'embrasses,
Dans l'absence d'identité, l'instinct règne
Le monde devient qu'une sourde distraction,
Cet union, comme un cri rebel contre les dieux
De l'injustice d'avoir séparé une âme en deux
Et de les avoir égarés sur la terre.
Le temps n'est plus qu'une notion folklorique...
Puis, comme si les dieux avaient pris offense
Un besoin d'air, comme une condamnation,
Nous oblige à nous arracher l'un de l'autre,
Reprenant tant notre souffle que nos esprits
Réconfortés du visage familier devant nous
Je caresse délicatement de mes doigts, ta joue
Pendant que l'automne séduit surnoisement l'été.