(À Catarina et à Stéphanie)
Penchée sur la berge la saulaie ruisselante
Se mire aux fonds d'eau pure en ces lieux que j'adore
J'y noie ma peine en amie de cœur désolante
Quand viennent les purs pleurs annonçant aurore
De rosée donnant larme à mon œil dans le deuil
Comme d'eaux que pierre a froissées en y glissant
De nature jaillie, la nostalgie me cueille
Mêle en mélancolies le souvenir des ans
Vous, les filles jolies à poèmes d'images
Jetterais-je effigies dérivant en rivière ?
Vous allées lointaines jeunes s'offraient vos âges
Éveils à vieillir où vos beautés me convièrent
Je vais pavoiser ma vie des souvenirs d'elles
Aux poèmes livrant leurs images de toiles
Saintes dont les vies sont comme vols d'hirondelles
Visages de printemps aux traînes des étoiles*
*("L'Amour qui meut le monde et les autres étoiles" est le dernier vers de la "Divine Comédie" du Dante)
Pour la mélancolie, l'Adagietto de la Symphonie n°5 de Gustav Malher est l'accompagnement depuis que la "Mort à Venise", film de Luchino Visconti, est paru dans ma vie :
https://youtu.be/Les39aIKbzE
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Amour
Publié le 12/09/2021
|
Poème Précédent | Poème Suivant |
Amour à découvrir... | Poèmes de jacou au hasard |
Annonces Google |
Il se dégage beaucoup de grâce de ce poème intimiste, je l'ai relu plusieurs fois, j'aime sa beauté mélancolique | |
Edelphe |
Une très belle poésie qui souligne ton talent. BRAVO et MERCI Amitiés Daniel |
|
lefebvre |
MAGNIFIQUE merci jacou contente de te relire :) |
|
MARIE L. |
Magnifique... Plein d'émotions douces et mélancoliques... |
|
Lucyline |
Ce fleuve-ci emporte les coeurs et les destins dans un tourbillon où l'on aime se plonger, se noyer, tant nous fascine l'alliance qu'il sait tisser entre le fracas et la sérénité. Telle est la passion, à la fois motrice et destructrice, et la référence à la "Divine Comédie" de Dante, à l'Enfer, au Paradis, traduit ce clair-obscur tantôt doux et tantôt âpre. Tout cela se trouve admirablement "resserré" en votre poème au souffle puissant, à l'écriture où voisinent le cours constant de l'onde et le surgissement de rochers et de hauts fonds. |
|
Ombrefeuille |
Bonsoir, On se laisse envahir .. charmé .. on est Ailleurs .. Bruit on n'ose .. relire, et écouter ce Souffle .. avec cet Adagietto si Velours .. Merci !!!!!! Amitié, LyS .. |
|
Lys-Clea |
Edelphe, Marie, Lucyline, Ombrefeuille, Claire : à vous mesdames un très profond merci pour avoir agréé dans vos mots qui sont bonheur à lire cette célébration nostalgique d'amours anciennes dont la poésie devise éperdue dans le temps qui tout divise :) Daniel, ceci me fait un bien fou de te lire ici ! Que Dieu te protège et j'ai prière pour toi, mon cher poète :) |
|
jacou |
Annonces Google |