Il ne parle jamais
On le croirait muet
Si vous le saluez
Son regard est fermé
C'est un grand solitaire
Isolé sur la Terre
Il n'a point de compagne
Et vit à la campagne
Il n'aime que son chien
Qu'il nourrit le matin
Il est voûté et fin
Et ne connaît d'entrain
C'est une vieille branche
Aux souffrances étanches
Nul ne sait s'il s'épanche
Sur ses douleurs aux hanches
Son teint est grisonnant
Tels ses cheveux au vent
Parfois un tremblement
L'agite inconsciemment
Les couchers de soleil
Qui répandent leur miel
Sur la face du ciel
Calment un peu son fiel
Près de lui la rivière
Qui suit son cours altière
Joue sa musique chère
À son cœur de poussière
Il peint au bord du feu
Des tableaux où le bleu
Semble mimer les cieux
Qu'il regarde curieux
Dans la forêt immense
Il se promène et pense
Alors son esprit danse
Comme un boiteux en transe
Bientôt il va mourir
Dans un dernier soupir
Peuplé de souvenirs
Qui vont l'ensevelir
Poème Précédent | Poème Suivant |
Divers à découvrir... | Poèmes de Vermeil au hasard |
Annonces Google |
on peut les qualifier aussi taciturne mélancolique silencieux etc beaucoup d'adjectif qu'on peut leur donner ces personnes timides qui ne parlent pas beaucoup, en tout cas tu l'as bien décrit dans ton texte bravo: amitiés MICHEL |
|
reveecrire |
Bonsoir Vermeil, Favori !! Nombreux sont Ils ces Taiseux .. Mais si l'on peut " dépoussiérer " sous la Carapace, se cache un Trésor d'Humilité, de Bonté, d'Amour .. et plein de Choses Encore ! Merci du Partage ! Lecture appréciée ! LyS .. |
|
Lys-Clea |
Bonsoir cher Poète , doux partage et j'aime beaucoup ce poème, bravo Une douce soirée Isadorable |
|
Isadorable |
Portrait subtilement évoqué d'un homme mystérieux qui bientôt va s'en aller en emportant avec lui ce qu'il a soigneusement caché toute sa vie durant. Il est de ces personnes qui n'apprécient guère de parler, qui préfèrent de loin le silence et la compagnie de la nature, mais qui, si ça se trouve, n'en pensent pas moins à observer le monde autour d'eux. Ce taiseux me rappelle un vieux bonhomme bourru à souhait (qui avait une chien lui aussi) qui habitait à côté de chez mes grands-parents, et que tout le monde surnommait "le vieux garçon". J'ai aussi lu votre précédent poème "Revue de presse", un échantillon très vrai des nouvelles récentes, un panorama qui prouve que le monde est souvent un triste théâtre. Mais heureusement, nous avons la poésie pour y apporter une sortie vers le haut! Merci beaucoup pour ces deux partages, tout aussi habilement écrits l'un que l'autre. Bien amicalement à vous. |
|
Matriochka |
Très beau texte !!! | |
Lucyline |
On ne veut pas qu'il meure ! | |
Edelphe |
L'usage d'une seule rime par strophe est très habile et rend à la perfection l'air buté, impénétrable, de ce "taiseux" pour lequel on se prend d'affection mais qu'on ne saurait déranger dans sa retraite permanente où il a pour compagnie son incessante quête de sens, entre la nature et la peinture. Moi qui ai grandi à la campagne dans une famille paysanne, j'ai l'impression que je l'ai croisé, ce taiseux, que je le connais :) |
|
Ombrefeuille |
Merci poète vermeil pour ce portrait affectueux ... Lecture bien agréable :) |
|
MARIE L. |
Merci reveecrire,Lys (pour le favori), Isadorable, Matriochka, Lucyline, Edelphe, Ombrefeuille et Marie L. J'apprécie vos commentaires ! | |
Vermeil |
Annonces Google |