Le mot sort de mes doigts qui pointent vers la plume
Il est né d'une goutte, a pris forme de chose
A conter son récit sur la toile posthume
Aux couleurs de ce temps nécessaire à la prose

Du rose au noir dessein de son intention libre
A marquer le papier d'un raclement de son
Le cri de sa naissance au silence se fond
Et sous la ligne nette on voit pousser son chibre

A son vaillant essor, les communications
L'esprit qui forniqua jusqu'à poindre ses notes
Sur la partition blanche et faussement dévote
En ajuste le ton par d'autres en faction

Il n'est pas de la fin et bitume sa route
Employé d'un futur qui fera son destin
S'il est gros il n'ira entre toutes les mains
Sa semence immolée dont les textes se foutent

Un jet bleu de cartouche au fusil des pensées
A désincarcérer l'âme qui en est pleine
Coucher pour libérer les blessures anciennes
Et pour apprivoiser de vivre en aparté