Un truand tonitruant s'étonnait des détonations où la nation révère un temps que les anciens révèrent, qu'au revers de l'histoire ils inscrivirent, dont s'évertuent à produire les rues à statues d'un pavois de foules paradant drapées, joyeuses en soyeuses robes et boléros, bien trop belles, quand l'homme au bermudas, ce malfrat, Pierrot ce fou qui foula ce parvis des vipères où les Pères privèrent l'Église en son concile des nuances de la foi comme un cyclone envole un arbre embrassant ses branches hors de la chambrée des forêts, où, offert trophée d'un cerf qui a souffert (*), l'affaire de croire au détour d'un buisson, d'un étang, parmi des joncs rigides et la tourbière enfermant l'âme d'un cadavre ayant ce havre pour abri brisant sans cesse en essence sa volonté de vivre, velouté des soieries serrées dans les soirées autour de dames d'atours damnées d'aimer leurs vautours, pillards et reîtres écumeurs des prés européens dans la guerre en dentelles de naguère avec leurs gibecières seyantes, et leurs pipeaux peints opalins en bois de pin, aux abois de chiens dressant sonore un théâtre sous les arceaux et voûtes des hautes futaies, où s'atténue la nuée des rires issue de la joie populaire d'un quatorze juillet, dont le truand n'a pas terni d'inertes vies changées par l'ange de la mort en semaisons, lui qui rend les armes en larme dans un vacarme évoquant sa cellule ancienne, et tous qui s'éloignent, saisis dans les lointains sous ce ciel qui condamne et qui sauve.
(*) Un saint, Saint Eustache, aurait selon la légende vu en forêt un cerf portant une croix entre ses bois.
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Divers
Publié le 05/06/2021
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Un beau texte taillé dans des matériaux solides Bravo |
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Edelphe |