Nymphes nimbées de vos tristesses
Pleurant aux margelles des puits
Un couchant meurt en longues tresses
Ce deuil a couleur du dépit
Les étoiles sont des altesses
Dans le ciel automnal de pluies
Elles sont lointaines maîtresses
Destin zodiacal accompli
Nymphes qui viviez sur nos marches
Chassées de vos forêts profondes
Mendiant sur les seuils sous les arches
Vos larmes étoiles qui fondent
Quand vous vous remettez en marche
Vos robes tremblant comme l'onde
Parce qu'on vous disait « En marche ! »
Le travail vous rendrait un monde !
Nymphes aux noms beaux de gitanes
Vous étiez d'anonymes fleurs
Formant des bouquets de gentianes
De vos mystères qui affleurent
Mais l'Homme armé de son titane
Vous a groupées foulées en pleurs
Vous qui fuyant sous les platanes
Retrouviez l'antan et l'ailleurs
Esther Rachel Sarah les femmes
Cueillies bouquets de jolies roses
Juive et gitane ayant même âme
On vous apprêtait de ces choses
Que nous saignons de faire aux dames
Nous les hommes d'esprits moroses
Combien parmi nous sont d'infâmes
Bourreaux de pétales de roses
L'une des deux versions de "Éliézer et Rébecca" par Nicolas Poussin :
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Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Triste
Publié le 21/05/2021
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Bonsoir, Bravo et merci pour ton Récit d'une Œuvre que je ne connaissais pas !! (Merci pour tes Voyages par la Peinture .. ) Amitié LyS .. |
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Lys-Clea |