Quand le bateau tanguait,
Son discours suffisait,
A apaiser les craintes,
Des mousses apeurés.
Hissée sur le grand mat,
Contrôlant son hoquet,
La vigie n'avait cure,
Des plaintes des orfraies.
La mer était mauvaise,
Son haleine empestait
Et même les poissons,
Voulaient la déserter.
Je regrettais le port,
Les bars à matelots,
Les filles si faciles,
Dans nos bras, enivrées.
Mais que sont devenues,
Mado et Joséphine?
Ces gentilles putains,
Qui, tous, nous consolaient.
Que la mer est amère,
Nos mères sont parties,
Nos larmes sont cachées,
Dans nos pulls tricotés.
Il y a nos vagues à l'âme,
Emportés par la mer,
Ses vagues qui projettent,
Ses lames aiguisées.
Et quand on a trop bu,
Avachis sur le pont,
On en vient à rêver,
Aux lascives sirènes.
On hait le capitaine,
On se plaint du cuistot,
Sa soupe à la tortue,
Ressemble à du rata.
Quand le sommeil gluant,
S'abat sur nos paupières,
On sombre au fond du gouffre,
Tous bercés par la mer.
Tout au fond de la cale,
La prière est bannie,
Le rhum est notre Dieu,
La mer, notre destin.
Virgile.
Écrit par virgile
On ne peut être poète sans quelque folie. Démocrite.
Catégorie : Evasion
Publié le 30/04/2021
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