les murs de ma prison s'évadent
fuyant ma monotone tristesse
il s'en vont, pour une balade
quémander quelque tendresse
mais l'odeur du plâtre fade
les replonge, dans la vieillesse
les murs de ma prison s'évadent
à la fin de ma jeunesse
un rempart que j'escalade
mais je rechute, dans mon ivresse
je ne vis, que les façades
d'un monde, aux tréfonds de la bassesse
j'abandonne, car bien malade
et sans repères, et sans souplesse
le corps lourd, qui me retarde
un dos rond, qui ne se dresse
les murs de ma prison s'évadent
ils s'enfuient, de la tristesse
d'un temps sourd, qui ne bavarde
d'un tic-tac et d'un silence
éperdu, dans les charades
d'une vie, qui sans cesse
me rappelle, toutes mes cascades
jadis mortes, mais qui renaissent
de la lucarne, une camarade
lueur, espoir qui me caresse
réchauffante, et peu bavarde
rayonnante comme une princesse
ou, comme une fée, que je regarde
une majesté, de toutes grâces
moi je m'enlise, quand elle s'évade
aux fonds des nuits, aux fonds des glaces
et, loin de vous...mes mains sont froides
mon coeur meurtri, un poids l'oppresse
mon corps est las, qu'on le poignarde
qu'on le bannisse, ou qu'on le blesse
car....je vous aimes
et qu'il me tarde
de vous revoir
et ne serait-ce
que pour vous dire
que je vous aimes
ô camarades
Écrit par zeste
la vie n'est qu'éphémère nous ne sommes que passagers qu'elle soit bonne qu'elle soit amère il faudrait se partager le pire et le meilleur.
Catégorie : Amitié
Publié le 24/03/2013
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C'est magnifique, tout en émotion | |
feuille_au_vent |
merci feuille_au_vent, l'émotion est partagée amicalement zeste |
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zeste |
une construction poétique magistrale bravo! | |
amnous |
merci à toi Amnous, pour prendre la peine de me lire et de me commenter, c'est encourageant... amicalement zeste |
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zeste |
QUE DIRE APRÈS NOS AMIS TON TALENT S'ÉPANOUIT COMME UNE SUPERBE FLEUR DE NÉNUPHAR ; EN SURFACE D'UNE EAU PURE ET GÉNÉREUSE , JOUR APRÈS JOUR COMMENT PUIS JE ACHETER UN RECUEIL DE TES POÈMES? TENDRESSES | |
flipote |
Cher Zeste, que tu écris de belle choses ! Tu me surprends sans cesse et jamais ne me lasses. J'aime particulièrement "l'odeur du plâtre fade". C'est si finement évocateur... Mais de quelle prison parles-tu ? | |
Marouette |
Moi, c'est le "ô camarades" qui m'interroge mais faut-il savoir ? Je me fait une idée, mon idée ... Ton poème est juste saisissant, il nous prend aux tripes jusqu'au bout et je pense que l'effet est accentué par tes 2 rimes uniques et en contraste, celle en "esse" qui traine en douceur, celle en "ade" qui claquent. |
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Nighty |
"Les murs de ma prison s'évadent" quelle merveille! | |
Naoned |
J'ai été devancé par Naoned, en effet la phase "les murs de ma prison s'évadent" est superbe, pourquoi agir en dehors d'un système quand on pourrai le changer pour s'y sentir mieux, cette phrase a de l'écho en moi. | |
xian |
J'aime beaucoup tes textes, celui ci particulièrement. Moi aussi j'aimerais que les "murs de ma prison s'évadent". C'est très joliment dit. Amitiés!!! |
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irratius |
merci bien Irratius, voilà il y a toujours quelques murs quelques parts, les plus froids sont ceux qui sont en nous et qui se dressent entre humains car faits d'une glace qui ne fond pas facilement peut-être pas du-tout!!! ton commentaire me touche, merci pour le partage amicalement zeste |
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zeste |
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