Jamais sortis de leur terre à garder
Le regard en dehors, ils aboient en chœur
Derrière le grillage invisible, la bave
s'écoule comme un filet d'idées toutes fausses...
Alors, ils portent l'entrave qui fait leurs pas
si lourds vers les autres qu'ils n'acceptent jamais.
Ils s'emprisonnent d'un mépris apeuré
Quand, touriste consentant tu verses l'obole
Sur la terre râpée par leurs griffes et leurs crocs
Ils vont enterrer leurs os à ronger.
Ils délivrent toutes les haines sur l'étranger
Sans se soucier d'étudier leur passé !
Et toi, tu passes en te frottant les yeux
Parce qu'un vieil arbre donne refuge aux oiseaux
Tu t'inquiètes de sa mort prochaine, puisque
le béton va enchâsses ses branches
ou, sera-t-il victime du charançon ?
Tu hoches la tête sur la lourdeur du temps...
Voici la terre soulevée par le vent
Il te faudrait quelque chose de solide
Pour retourner le paysage, mais, rien
Et, les chiens aboient.
Zénobie d'Eve
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Triste sur les paysans. | |
eric |
Dommage pour cette terre A la courte mémoire Qui perd charme et beauté Par son refus d'acceuillir l'étranger ... Encore un chef'd'oeuvre du genre ! Je t'embrasse poétesse |
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Yuba |
La terre ne mourra pas...il faut juste se baisser, tendre l'oreille, gronde l'orage et soufffle le vent...merci chère Zenobie. Bises et belle soirée Ange de lumière |
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Ange de Lumière |
ah! cette maudite peur de l'inconnu elle ne laisse place à aucun autre sentiment... peut on changer le monde ou dont on faire avec??????????? là je reste désolé et un peu en colère ...pas aprés toi jolie zénobie! :) bisous* |
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MARIE L. |
Un grand respect pour les paysans m'interdit de cataloguer cette noble et sinistrée profession, je ne parle que des "imbéciles heureux qui sont nés quelque part" et de la terre à laquelle nous retournerons tous à l'état de poussière. Je gueule aussi contre le racisme qui sévit ici ou là et oui, nous pouvons faire quelque chose pour ne pas l'amplifier. Chaque jour, un comportement aussi bénin soit-il est acte de vie ou de mort. Savoir se servir de son passé et aller de l'avant est une œuvre à ne jamais négliger. Bien à vous votre lectrice et votre compagne de route vous embrasse. Ève |
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zenobie |
J'aime beaucoup ce poème. Il a une grande force dans l'expression. Et puis, le fond me touche aussi... J'ai écrit un jour un poème qui parle d'un " Pas comme nous ". C'était mon copain. Merci |
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Iloa Mys |
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