Ma bien belle Afrique, mère adorable,
O aimable femme éternelle
Dans les entrailles de laquelle
Reposent de mes pères admirables,
Les placentas milles fois millénaires,
Ossuaire des pères de mes pères,
Aujourd'hui l'espoir de ta renaissance
Fait battre de ton fils le cœur
Fait battre mon cœur de valeur
Comme tambour annonçant les bombances
Et à tes pieds O divins pieds robustes,
Je dis la fierté qui lève mon buste!
Oui belle Afrique qu'assassine en vain
Une main, main poudreuse
A laquelle pourtant tu tends ta main,
Noire et dure main besogneuse,
Pourtant pleine de blanches roses,
Tu n'es pas morte comme tombe close!
Non, tu n'es pas une vieille carcasse
En proie à l'hideux charognard
Qui, dans les cimetières, croasse
Et le ver, ce flasque poignard,
Ne ronge pas encore ton cerveau,
Le cerveau de tes enfants forts et beaux !
Tu es même belle Ô femme de nuit !
Ta séduisante peau d'ébène
A tous les recoins de la terre luit ;
Sur ta fière tête de reine,
Ton coton et tes perles de vieillesse,
O belles rides, sont sucs de sagesse !
O tu vois, tu es tout simplement lasse
Du pillage de ton sein gras
Par la multitude d'ingrats,
Qui de ton sang, de ta chair, se prélasse
Mais un souffle de vie fort comme un vent
Soulève ton sein encore abondant !
Oui ce souffle, je l'ai vu et senti,
Je l'ai entendu et goûté
Sur une terre d'amour sans devis,
Un pays d'hospitalité,
Pays où le frère vit dans le frère
Pays où toutes les femmes sont mères
Une terre où tous les hommes sont pères !
Un ardent pays qui confond les pas,
Tous les pas sans distinction,
Sur du tam-tam la frénésie,
Autour du Djéli en action,
O Grand maître de rhapsodie
Dont la langue de feu ne fourche pas !
Une terre où il n'est pas d'étranger,
Terre bénie où le passant,
Que la faim ou la soif surprend
Se sert sans qu'on ne l'invite à manger
Un pays où il n'est point d'orphelin,
Où Dieu est seul propriétaire du pain !
Géant hippopotame, Maliba,
O toi dont le souffle puissant
Anime tes dignes enfants
Sur les rives vertes du Djoliba,
Tu es le grenier conservant intacte
La graine d'une Afrique unie, compacte !
Écrit par wendinmi
O mon Seigneur, tu fis de l'amour un délice,Mais qui aime sans être aimé court au supplice!
Catégorie : Divers
Publié le 04/06/2011
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écriture puissante d'un poèsie toute personnelle , je reviendrai te lire , c'est sur Grandiose ode à ton Afrique |
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flipote |
Ca y est; je suis comblé! La doyenne a visité ma modeste page! Adorable flipote, votre compliment est mon bol de bonheur de cette matinée! Quant à moi, chacun de vos vers est un enseignement nouveau pour moi! Respectueusement vôtre! | |
wendinmi |
Poème fort, poème intense. Superbe hommage à notre chère Afrique, à la terre mère… Bravo Wendinmi Bon Samedi |
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Nadine |
Texte beau et puissant comme cet immense continent d'Afrique. Amicalement. |
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saumon |
Tu sais par la puissance de tes mots nous ouvrir au cœur de ce continent. Tes poèmes vibrent en moi. C'est fou ! et si bon... |
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Iloa |
bonjour frère, je me le permets entre Africains... je lis ce texte magnifique et j'ai le souffle coupé... la salive noire de feuilles de tabac mâchées et petite cola à l'ombre du baobab, de nos savants Joliba salive de noire salive de nos pères et mères salive mouillée de notre terre a coulé de ta bouche pour éclabousser le monde de la beauté de notre identité |
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guyzo5 |
Grand souffle que ces vers qui montent de ta bouche d'africain! J'aime biens ces vers et crois moi, t'as du talent! Je passerai te lire mon cher Guizo! | |
wendinmi |
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