Nous venions de marcher cinquante kilomètres
Et le soleil qui, de ses très fins cheveux d'or
Nous a flagellés le long de ce rude effort,
A l'ouest, d'un pas las, commençait à disparaitre.
Nos bons bergers, pour récompenser le troupeau,
Pauvres et indignes gueux vêtus de lambeaux,
Nous firent tomber en garde sur une plage,
Une plage perdue dans un endroit sauvage !
L'air frais faisait frémir les rides du fleuve,
Et, tout en soupirant en chœur un air charmant,
Les palmes des rôniers ventilaient mollement
Le doux visage du sable que l'eau abreuve !
Le roi soleil qui, vers l'ouest, rejoignait sa couche
Semblait faire une pause pour prendre une douche,
Et mes yeux contemplaient ses très fins cheveux blonds
Qui doraient la face du fleuve à l'horizon !
Soudain, sur le fond de ce fabuleux décor,
Se détacha avec une grâce divine,
Une douce vision qui consuma mon corps
D'une fièvre que n'apaise nulle aspirine !
Tu glissais vers moi, ange adoré de mon cœur,
Et les serpents de tes mains, de façon lascive,
M'invitaient à arracher mes chaînes captives
Pour cueillir de tes jardins secrets les saveurs !
Pour courir vers toi, O inattendue sirène,
Je me courbai pour déposer mon fardeau ;
Hélas en me redressant je ne vis sur l'eau
Nul signe de toi volant vers moi, douce reine !
Désespéré et maudissant mon lâche cœur
De m'avoir vainement distrait de mes douleurs,
Je ramassai mon lourd sac à dos et mon arme,
Puis marchai vers la gloire en essuyant mes larmes !
Mali, novembre 2003
Écrit par wendinmi
O mon Seigneur, tu fis de l'amour un délice,Mais qui aime sans être aimé court au supplice!
Catégorie : Amour
Publié le 15/04/2012
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formidable wendimi comme toujours, c'est long et c'est bon (oups...) | |
maline |
Hihihi, merci à toi, mon autre mère ! Oups ? je fais pas d'allusion ! Je t'adore N'na ! Passe un bon dimanche ! Je t'embrasse affectueusement; Wendi |
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wendinmi |
super vision d'un mirage... | |
eric |
décevant pour toi; mais rigolo pour nous, ce qu'on peut être égoistes quand même, j'aime tes mots si poètiques comme le doux visage du sable, bisous du dimanche | |
flipote |
Jolie scène ! Les poètes sont parfois malmenés par leur "poèterie" ha ha ! |
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Victor Alexandre |
Comme d'habitude l'écriture est parfaite certains pensaient que les sirènes les mamywatta ne sont découvertes que par les marins ? Les soldats aussi idéalisent l'absence et c'est rassurant Je suis très amateur de ces légendes tellement réalistes ( voir pupille de mamywatta que j'ai publié récemment ) |
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PATGUI |
Vision, fantasme, légende ? ah là là qu'est ce que la vie peut être parfois peau de vache parfois (ou pleine de bonté pour le poète un peu masochiste en quête d'inspiration !) L'écriture est magnifique, comme toujours |
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papillonneuse |
Une belle image se dessine, comme un mirage sur l'eau Sous ta plume on devine celle que portent les flots Déjà disparue la coquine, ne restent plus que les mots. Très beau, Wendi ! Tu nous fais rêver, même si réveil est difficile. Bises ! |
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Nighty |
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