Je revois dans ses yeux les lueurs d'autrefois,
Celles des cheminées de la fin de l'automne,
Mais je ne l'entends plus le doux son de sa voix,
Couvert par les clameurs des nuées qui moutonnent.
Tremblants, mes doigts suivaient le tracé de ses veines,
Qui reposaient cachées sous sa peau parfumée,
Je me souviens encor de leur teinte verveine,
Mélangée à l'azur des timides bleuets.
Notre vie, accablée par les vicissitudes,
Fut la fleur devenue une piquante ortie,
Un gouffre très profond débordant d'habitudes,
Un tableau noir et blanc, un dessin au lavis.
Je renonce aujourd'hui à refleurir sa tombe,
Anniversaire, hélas, de son triste trépas,
Car elle est devenue une jolie colombe,
Pour toujours envolée vers l'éternel là-bas.
Virgile.
Écrit par virgile
On ne peut être poète sans quelque folie. Démocrite.
Catégorie : Triste
Publié le 19/01/2022
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Commentaires
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Posté le 19/01/2022 à 09:00:35
Un poème magnifique, un lavis mélancolique qui me charme. Merci pour ce plaisir de lecture. galatea |
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galatea belga |
Posté le 19/01/2022 à 15:27:25
ah!! charmée et enchantée de ma lecture merci merci Virgile :) |
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MARIE L. |
Posté le 19/01/2022 à 17:59:57
Bonsoir, Une bien Douce Mélancolie .. agréable de Lecture .. Bravo ! LyS .. |
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Lys-Clea |
Posté le 21/01/2022 à 21:05:45
Très beau.... | |
Lucyline |
Posté le 22/01/2022 à 11:07:07
On imagine très bien le vieux veuf avec ses souvenirs près de la cheminée d'automne Très joli |
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Edelphe |
Posté le 24/01/2022 à 18:16:58
Douce-amère est votre plume qui sait dire en peu de mots ma monotonie des habitudes, le silence du deuil et l'espoir d'un ailleurs, d'un au-delà de consolation. |
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Ombrefeuille |
Commentaires
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