Il n'était que ruisseau,
Coulant sans volonté,
Sur les mauvaises pierres.
Il était devenu,
L'eau à peine tremblante,
Dans les longs caniveaux,
Des chemins de la ville.
Et quand il faisait chaud,
Quand les corps transpiraient,
Son âme s'asséchait,
Errant sans son sourire,
Étouffant sans le souffle,
De ses baisers donnés.
En la perdant ainsi,
Au début de l'automne,
Quand les feuilles mourantes,
Des arbres dépouillés,
Rougeoyaient, tournoyant,
En un ballet absurde,
Bousculées par le vent,
Piétinées par les autres,
Il savait que la sève,
Retirée de son corps,
Jamais ne reviendrait.
Alors, levant la tête,
Il poussait vers les cieux,
Un cri désespéré.
Seules les libellules,
Cœurs des amours fanées,
L'entendaient dans la brume.
Virgile.
Écrit par virgile
On ne peut être poète sans quelque folie. Démocrite.
Catégorie : Triste
Publié le 20/10/2021
|
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire
ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
Poème Précédent | Poème Suivant |
Triste à découvrir... | Poèmes de virgile au hasard |
Commentaires
Annonces Google |
Posté le 20/10/2021 à 11:06:32
Un favori, merci C'est extrêmement beau cette détresse admise, même si c'est triste |
|
Edelphe |
Posté le 20/10/2021 à 17:05:32
Puissent les libellules apaiser ce mystérieux souffrant ! Et puissent-elles, aussi, vous dire combien votre poème est une perle ciselée par la brume, leur confidente ... |
|
Ombrefeuille |
Posté le 20/10/2021 à 17:51:07
Il est magnifique ce poème. Je vais l’apprendre par cœur. Bravo. |
|
Iloamys |
Posté le 20/10/2021 à 19:14:05
Ce poème est vraiment beau bien qu'une grande tristesse semble en découler. J'espère qu'une douce pluie de printemps viendra le raviver | |
roserose |
Posté le 22/10/2021 à 19:29:05
Un cri tout en beauté... | |
Lucyline |