Le vent rentre dans les chaumières
Et sans mal éteint les bougies,
Nous voilà privés de lumière,
Dans ces soirées de nostalgie.
La table est dure, le bois est sec.
La tête basse et l'œil éteint,
Les oiseaux aiguisent leur bec,
Sur leur balançoire en rotin.
Les mots aussi sont assoupis,
Les phrases floues partent en croisière,
Sur les plafonds au blanc crépi,
Dans la vapeur des cafetières.
Les miroirs se mettent à mentir
Et leur buée sur nos images,
Est toute là pour travestir,
Le mal du temps sur nos visages.
Virgile.
Écrit par virgile
On ne peut être poète sans quelque folie. Démocrite.
Catégorie : Triste
Publié le 23/04/2020
|
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire
ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
Poème Précédent | Poème Suivant |
Triste à découvrir... | Poèmes de virgile au hasard |
Commentaires
Annonces Google |
Posté le 23/04/2020 à 18:29:32
Bonsoir, Jolie Atmosphère d'un quotidien retranscris ici .. Si le Vent apporte la Nuit, que le Silence s'impose aux Ames, serait- ce pour mieux se voir ?? Lys-Clea |
|
Lys-Clea |
Posté le 24/04/2020 à 02:01:04
Très beau ! Les éléments immobiles ont tout fixés de l'ambiance ...mais le miroir reflète une autre version... Ravie de vous relire Virgile! |
|
Yuba |
Posté le 24/04/2020 à 14:13:22
Prodigieux ! Le tableau commence comme un tableau dû aux frères Le Nain, mais se clos comme un poème de Jean Follain, d'éternité saisie dans le temps ! Je place en favori cet ineffable poème, en vous en remerciant de ce diamant ! | |
jacou |