Les vagues étaient tristes,
Sous le ciel assombri,
Quand le fort vent nordiste,
S'agitait sans répit.
Sur l'eau flottaient des corps,
Des souvenirs éteints,
De chasseurs de trésors,
De valeureux marins.
C'était l'ancienne époque,
Des hardis capitaines,
Des baleines, des phoques,
Des ports en quarantaine.
Ohé les moussaillons,
Criaient les belles filles,
Ribaudes et souillons,
Revêtues de guenilles.
Et en montant à bord,
En s'aidant de leurs bras.
Elles virent alors,
Une horde de rats.
Étendus sur le pont,
Les rameurs, l'air funeste,
Recouverts de bubons,
Étaient morts de la peste.
Le bateau erre encore,
Sur les mers inutiles,
La soute sans trésors,
Remplie d'âmes futiles.
Dans les nuits de goudron,
Sur la mer indolente,
On entend, sur le pont,
Les fantômes qui chantent.
Les nuits de pleine lune,
Quand la mer s'assoupit,
Tout en haut sur la hune,
Apparaît la vigie :
Un spectre qui regarde,
L'horizon embrumé
Et qui monte la garde,
Les yeux tout allumés.
Virgile.
Écrit par virgile
On ne peut être poète sans quelque folie. Démocrite.
Catégorie : Fantastique/Sf
Publié le 25/10/2021
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Un véritable tableau que ce poème, une sorte de radeau de la méduse Et ce phare-fantôme donne un ton fantastique plaisiant |
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Edelphe |
Un texte fantastique ! Dont les images et les effets respectent à merveille sa place dans la catégorie . Bravo Virgile ! |
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Yuba |
Splendide et glaçant ! Fantastique, à tous les sens du terme ! "Les nuits de goudron" ... c'est tout bonnement génial ! Et zou ! En favori ! |
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Ombrefeuille |
Quand le Fantastique rencontre la Poésie ! C'est Magnifique ! |
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Lucyline |