Il y eut un frisson,
Tout près des hautes plaines.
Tout le monde disait,
Qu'il était revenu.
On se terrait chez nous,
On n'osait plus sortir
Et tous les gens criaient,
Qu'il était revenu.
On l'avait bien banni,
Pendant des millénaires,
On l'avait enfermé,
Dans les gouffres du temps,
Mais sans bruit, sans rien dire,
Il était revenu.
On avait inventé
D'efficaces vaccins,
On était protégé,
On l'avait oublié,
Mais subrepticement,
Il était revenu.
Et la peur s'installait,
Quel malheur ce retour,
On ne méritait pas,
Ce châtiment suprême,
Ce venin dangereux,
Cette malédiction !
Que faire contre lui
Et comment l'arrêter ?
Tout le peuple hurlait,
Qu'il était revenu.
On avait récité,
De nouvelles prières
Et fait des sacrifices,
Sur les places désertes,
Mais hélas pour nous tous,
Il était revenu.
Pour avertir le peuple,
On avait placardé,
Dans les rues de la ville,
Cette phrase effrayante :
L'amour est revenu !

Virgile.

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