Je traçais le chemin,
Le nez dans ton parfum.
Devant moi, loin de moi,
Lentement tu marchais.
J'arrachais une à une,
Tes herbes piétinées.
Les graines que tes pieds,
Arrachaient à la terre,
Repoussaient derrière toi.
Je regardais bien haut,
Au-delà des marais,
Miroirs mouvants et mauves,
Les reflets scintillants,
De tes cheveux dorés.
Parfois, l'oreille tendue,
Je recevais tes ondes,
Incomprises par moi,
Que vite j'enfermais,
Dans la conque de nacre,
Achetée au marché.
Les cris, les bruits, le vent,
Distillaient tes langueurs,
Petits débris d'amour,
Dans le soleil couchant.
Tu étais ma mission,
Mon ordre de bataille,
Mon rêve inassouvi,
La porte aux cent serrures.
Même les roues bossues
Et les étals rougeâtres,
Suant sans le savoir,
Du sang des innocents,
Ne pouvaient me distraire,
Dans ma marche forcée.
Vers toi, j'étais tendu,
Vers toi, muraille sourde,
Vers toi près de l'enfer.
Et pourquoi cette errance ?
Cette épopée sans fin ?
Un matin par hasard,
Heureux d'être une bête,
Je croisai ton regard,
La corde des pendus,
Qui me lia à toi,
Jusqu'à la fin des temps.
Virgile.
Écrit par virgile
On ne peut être poète sans quelque folie. Démocrite.
Catégorie : Fantastique/Sf
Publié le 03/06/2019
|
Poème Précédent | Poème Suivant |
Fantastique/Sf à découvrir... | Poèmes de virgile au hasard |
Annonces Google |
Très beau ! Je crois que le chemin de cette épopée mène droit jusqu'à la poésie ! Bravo Virgile ! |
|
Yuba |
Magnifique, j'aime et je relis cette épopée des vers, ce monde dans lequel j'entre me dévore ! Au secours ! J'ai le temps de le placer en favoris, juste... | |
jacou |
...les petits débris d'amour sont une quête tout comme poucet il ne faut pas se perdre ... bravo et merci:) |
|
MARIE L. |