Le jazz vagabondait sous les rayons de lune,
Sur les toits enfumés des maisons rabougries,
Sur les vieux chercheurs d'or dépourvus de fortune,
Sur les chats amaigris qui rêvaient de souris.
La musique frôlait la poitrine des filles
Et elle s'insinuait dans leurs endroits secrets,
Des toilettes cachées où elles se maquillent
Attirant l'attention des garçons indiscrets.
Le saxo cabossé dégainait ses complaintes,
Des grognements grincheux rouillés comme des clous,
La trompette sifflait en pastichant la quinte,
Des gosiers assoiffés, étouffés par la toux.
Jalouse, on entendait vibrer la batterie,
Le piano à l'écart boudait dans la fumée,
En essayant en vain d'imiter Count Basie,
Sous le regard vaseux des pochards enivrés.
Virgile.
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Écrit par virgile
On ne peut être poète sans quelque folie. Démocrite.
Catégorie : Poésie
Publié le 22/06/2019
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Commentaires
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Posté le 22/06/2019 à 09:26:23
belle atmosphère jazzy grâce à toutes ces personnalités...manque la contrebasse! humble mais efficace et aussi pleine d'humour!!j'adore!!merci! | |
Aria |
Posté le 22/06/2019 à 09:55:45
Beau poème où la musique règne en souveraine de notre bonheur à son écoute. Bonheur renouvelé à volonté, qui se suffit à lui-même, et nous évade de nous en nous fondant dans le grand Tout. Merci à vous ! | |
jacou |