Je lui ai dit je t'aime mais ça n'a pas suffit.
Ton amour, souffla-t-elle, écris le en sanscrit.
J'ai appris le sanscrit, ce n'était pas facile,
J'ai payé en roupies un scribe malhabile.
Elle refusa ses lèvres et dit d'un air malin,
Je veux que ton amour soit dit en tibétain.
J'ai appris cette langue aux sommets des montagnes,
Et négocié ma vie aux êtres vêtus de pagnes.
En admirant ses yeux, mon regard s'est fané,
J'ai humé à tâtons son parfum suranné.
Elle faisait le trottoir dans une rue à marins
Et offrait ses belles cuisses ainsi que ses gros seins.
Je la vis trottiner dans cette voie livide,
Au bras d'un chenapan à la poche bien vide.
Elle me dit de sa voix rauque de matador,
Pour m'aimer il faudra au moins trois lingots d'or.
J'ai fondu ce métal à plus de mille degrés,
Elle referma ses yeux sur les lingots dorés
Et s'enfuit en riant vers cet hôtel douteux,
Pour rejoindre un amant à l'aspect souffreteux.
Écrit par virgile
On ne peut être poète sans quelque folie. Démocrite.
Catégorie : Amour
Publié le 15/02/2011
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bonjour virgile, un très bel écrit, vu comme une "fable" que la vie parfois vous conte, à nous d'en tirer les conclusions qui s'imposent, mais il est vrai que l'amour nous fait bien souvent perdre la raison. j'ai pris grand plaisir à ma lecture |
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marie-ange_old2 |
très plaisant, un vrai plaisir | |
philomène |