Je me lève, je bois un verre
Même au printemps c'est l'hiver
Le réveil sonne j'le jette au mur
Je pars en rêvant d'aventure.
Je prend le métro je vais vomir
Les gens se collent sans se haïr
Entre les cadavres et les chiens
Ils vont tous vers le même destin
Passer la plupart de leurs heures
À faire du temps mouillé de sueur
Pour que d'autres fixent la lune
Quitte à y mettre toute une fortune
Tant de suppliciés pour un travail
Qui se nourrira de leurs entrailles
Je croise des blondes, des esclaves
Et encore des chiens qui bavent
Je prend des pilules pour oublier
Que je marche pour être humilié
L'Etat planqué dans les bosquets
Qui matraque avec des mousquets
J'irai en prison pour une cigarette
D'autres c'est coco à chaque fête
Les jours se ressemblent toujours
On crache sur les murs, sur l'amour
On a des enfants sur des réseaux
Fixés à des images de roseaux
Je continues à chercher la fin
Car je ne fuirai pas de ce matin
Des dieux toujours plus nombreux
Rampent dans cette boue heureux
Et dégueulent les mêmes morales
Sur un impossible et rance idéal
Des gens pleurent des gens crèvent
Et moi putain toujours je me lève
Je voudrais partir pour une mer
Qui ne sera pas câblée à la terre
Je rêve France je rêve d'une chance
Je suis un homme moderne en souffrance.
Écrit par veilleurdenuit
advienne que voudra!
Catégorie : Divers
Publié le 11/04/2010
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J'aime beaucoup ce texte veilleurdenuit, si plein de vérité. Merci Amicalement -M- |
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-M- |