Après tout ce temps que me reste-t-il?
Des souvenirs…et bien des rires!
Il me reste flottant sur un fil
Une mélodie à chérir.

Ils hurlent au loin les Bénabars
Les croisés d'un nouveau rock
Les Delerms, leurs notes de bar
Qui s'écorchent à chaque choc.

Mon enfant navigue sur la toile
Alors qu'il m'ait un goût amer
Soldats qui portaient des étoiles
Venus de l'autre côté de la mer.

Il me reste la guerre!
Ce souvenir de ne pas rire.
Il me reste, suspendu à ma chair,
L'éclat d'un homme venu pour périr.

J'aime voir qu'un brin de paille
S'attache à ses cheveux blonds.
Ma fille qui joue et qui tressaille
Au vent qui pouffe un rire rond.

Mon corps a la mémoire du labeur
Mon corps destiné à toujours vivre
De longues, longues, longues heures
Pour le moyen de comment survivre.