Le soleil descend sur la crête du paysage
et je sais les éternités bleues qui me plongent
dans un remous d'amour, enfant pas très sage
abouché au sein rose d'une femme qui songe
aux lointains, ces lieux qui se terminent en plage
et l'infinité des océans et leur belle fragilité.
J'aime voir mourir dans ses replis, dans cette cage
un rayon qui s'était perdu aux frontières de l'été.
Hélas nous ne sommes pas dupes, enfants trop sages
des tempètes qui gâchent les soleils et on songe
aux incendies qui ravagent les grands paysages,
le grincement des ailes d'un oiseau blanc qui plonge
Elle accroche une libellule à son corsage
et puis le chasse d'un soupir les yeux bleus,
ces deux abîmes qui mènent à mon naufrage
et dont je serais toujours très amoureux.
Quand j'apperçois derrière un miroir flotter la lune,
les étoiles qui l'amusent à lui percer ses voilages,
je regarde la fin d'un arbre qui se fixe dans la brume
ses bras qui enlacent ses racines depuis un orage.
Il y aussi l'espace où peut-être se cache un dieu
dans le chant sempiternel des sirènes des carnages
qui s'est peut-être aussi lui perdu bien malheureux
de ne connaître des choses seulement leur mirage.
(Par quelle ruse ai-je succombé a son éternelle blancheur
et que ma sueur est effloré de si près son pucelage
par quelle envie m'avait-elle dit oui, par quelle candeur?
que malhabile j'ai pu ne lui sacrifier que mon courage.)
Il y a une infinité dans son âme et dans ce paysage
une particule de temps dans laquelle on replonge
comme deux enfants qui ne finiront pas d'être sage
deux amants sous un arbre, sous le ciel, dans un songe.
Écrit par veilleurdenuit
advienne que voudra!
Catégorie : Amour
Publié le 30/05/2011
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Un joli tableau peint avec des mots biens choisis. Bravo! |
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singe vert |
Superbe poème qui se lit tout seul, plein de belles images, très bien écrit. Merci. |
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Marouette |
un poème qui me laisse songeuse. d'une grande beauté | |
philomène |