Je sais qu'un jour
Vois-tu, je sais qu'un jour, il me faudra partir
Si le vent d'Erebe souffle le dernier feu
Et m'emporte par delà les froides brumes.
M'en aller loin d'ici et ne plus revenir
Que certaines nuits blanches, tout au fond de tes yeux.
J'y pense souvent mais jamais ne m'embrume
Car en ce crépuscule, élu du destin,
Tu seras avec moi et me tiendras la main.
Et comme font les étoiles quand vient le jour,
Couvrir mon image d'un voile bleu azur.
Pour quitter ton regard et rester en ton cœur,
Au-delà de nos cieux, si brouillés et si lourds,
Sous lesquels un palais peut finir en masure.
Après moi passeront d'autres grands laboureurs,
Ne laissant de ma vie que les sillons fertiles
Dont les fruits ont nourri, nos espoirs fragiles.
Je veux, couché sur les plages de satin blanc,
M'abandonner aux dunes douces de ton corps
Et trouver enfin ce moment de l'infini
Pour oublier ce soir que les vagues du temps
Les caressent un peu plus à la nouvelle aurore,
Découpant sur ton dos des ailes d'uranie,
Qui, sous les cieux inconnus, sauront te porter
Vers mon âme qui ne fit, jamais que t'aimer.
Ne voir dans tes yeux que la pluie d'un soir d'été.
Dans tes larmes irisées, voir cette nef d'or
S'éloigner doucement vers un soleil nouveau.
Puiser dans ton regard la force d'espérer,
Découvrir avec elle toujours de nouveaux ports,
Sur les mers infinies d'un monde encore plus beau
Qu'en les rêves lointains d'un nommé Baudelaire,
Pour rester avec toi bien après qu'on m'enterre.
Écrit par taedium-vitae
A quoi bon prendre au sérieux une existence dont, de toute façon, nous ne sortirons pas vivants.
Catégorie : Amour
Publié le 03/09/2008
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