La plume voyageant sous la brise légère
Transporte du fait même ton odeur éphémère
Tel le vent qui se boucle, mon souffle inégal
Recherche dans l'automne, le tien chaud, pur régal
Cage thoracique horlogère
Effluve flottant, frugal
Jamais n'aura d'égal
Dans toute cette ère

Impression de pression, tes lèvres sur les miennes
Sensation de tous sens, issue des nuits païennes
Tout mon corps se souvient, quand je ferme les yeux
La douceur des touchers, l'intensité des feux
Vives brûlures aériennes
Baisers d'un soleil radieux
Doux tissus duveteux
Mémoires pelviennes

Seize printemps tu vis, tu vécus, dans la ville
Tes traits en sont marqués, vraiment, tu viens de l'île
L'océan de tes yeux reflète ton passé
Je m'y baignais les songes et n'en serais lassé
Beauté me frappant la pupille
Ce visage rêvassé
Cet éclat embrassé
Devient notre idylle

Sucre et sel de ton corps sont des plus raffinés
Je goûte le plaisir de nos cœurs butinés
L'élixir de la vie, de l'amour le nectar
Une expression de miel, ces mots à ton instar
Mes sens décrits contaminés
Sans remarquer l'avatar
Sans aucun racontar
Des goûts confinés

Serais-je sous rayons X, tu ne verrais pas mon cœur
Remercions le divin d'épargner la douleur
Car les os sont durs, froids, pierres grises tranchantes
L'indifférence fait mal, laisse des plaies béantes
Je ne suis pas de ces sans-cœur
Toutes mes pensées tu hantes
Où nos bonheurs tu chantes
Éclipsant la peur

Ce lien si fort, si blanc… un halo de lumière
T'entoure, aura d'un ange envoyé de Saint Pierre
Paradis cotonneux, l'espace entre tes bras
Blanc nuage de plumes tu me souffleras
Au-delà de toute rivière
De mots tu m'embrasseras
Et ma vie tu seras
Ma vie toute entière.

Je t'aime…