C'est pas la mer qu'il y a à boire,
Ce sont le soir, les ombres que l'on danse ;
On y laisse s'égarer nos vœux, nos silences,
Poursuivant ainsi nos vieilles gloires
Tels des soeurs de misère.

L'on se berce tant et tant
Que s'en vont même les mers.
Alors viens petite vers moi en douce,
Sur le rugueux banc, pose ton séant.
Regarde comme moi les vents de doute,
Regarde comme lois, ces voiles en déroute.

Si trop souvent, les larmes sèchent
Comme brise-lames en tourments,
C'est que les azurs irisent les belles blanches,
Tuent les feux qui au grand dommage
Couvent au sein de grands espoirs.

Alain, 11/12 février 2012