Piquette
Sur un pied de vigne sauvage,
Grain mûrit pour piètre breuvage.
Une piquette de chagrin,
Jus noir d'un médiocre raisin.
Tes faux amis servent ce vin,
A leurs banquets, à leurs festins.
Sourire en coin, avec fierté,
Ils te regardent chanceler.
Comme un raisin mou au pressoir ;
L'ivrogne, Bacchus laisse choir.
Anthropophage de ton âme ;
Muse intime de tous tes drames.
Sourires grossiers aux dents blanches,
Invitant à la connivence.
Tous ces amateurs de vins noirs,
Charognards de ton désespoir.
En ces temps secs de vignes maigres,
Toute douceur devient vinaigre.
Toute bouche rouge pulpeuse,
Bave flatteries sulfureuses.
Se croire en bonne société,
Sans avoir été invité.
Etre instruit sans être curieux ;
Idiot à souhait et heureux.
Ne fera de toi qu'un ivrogne,
Un homme trompé sans vergogne,
Buveur de vinasse insipide,
Amuseur d'un public stupide.
Vigne qui pousse en roseraie,
Du bon raisin ne peut donner.
Toute romance à l'eau de rose,
Tourne à l'aigre et vulgaire prose.
Écrit par singe vert
L'imaginaire rend l'ordinaire supportable.
Poète céphalopode sur huit pieds, je crache de l'encre. Catégorie : Divers
Publié le 14/07/2012
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Epatant ! Epatant ! singe vert, pour clore ce joli instant, sans rappport avec tes divins breuvages, je te fais l'article pour un vin qui vaut le coup quand même, c'est le vin d'Arbois, que, plus on en boit, plus on se tient droit, je t'embrasse singe vert. | |
flipote |
Bonjour Flipote et merci pour tes commentaires. J'avoue que le jus de ce poème peut être aigre. Aigre à souhait comme vinaigre de singe vert. Amitié à toi soeur de plume. | |
singe vert |