Octobre
Le crotale originel, rampe du passé
Pour boire la sève de vie du vieux Moché.
Berger patriarche sauvé de l'abandon,
Par une princesse fille de Pharaon.
Le calice de fiel brûle la rose blanche.
La colombe s'envole pour les terres franches.
L'Éden en friche sous un déluge d'opprobres.
Femmes et enfants pleurent sous le ciel d'octobre.
Les nimbostratus assombrissent les augures,
Les promesses sacrées des saintes écritures.
S'écrivent toujours, en mots de feu et de sang,
Quand les larmes inondent les cœurs innocents.
On ne joue plus sur les plages de Palestine.
Sur la gréve amère, plus rien ne s'y dessine.
Les chimères ont monté des châteaux de sable,
Pour les statues de sel, que sont les rois minables.
Souffle encore de Perse les vents de l'Histoire.
Ceux qui dessèchent les lèvres riches d'espoir.
Souffle encore de Perse les vents d'un faux dieu.
Ceux qui brûlent les cœurs et arrachent les yeux.
Octobre, la foudre consume l'olivier.
Le lion dévore l'agneau de lait, sacrifié.
Octobre, le crotale mord le nouveau-né.
La descendance du patriarche Moché.
Octobre…
Écrit par singe vert
L'imaginaire rend l'ordinaire supportable.Poète céphalopode sur huit pieds, je crache de l'encre.
Catégorie : Divers
Publié le 13/05/2024
|
Poème Précédent | Poème Suivant |
Divers à découvrir... | Poèmes de singe vert au hasard |
Annonces Google |