Nous sommes les spectateurs
De drapeaux brûlés pour la paix
Dans les nations de l'horreur
Nos pays en ligne de marées
Si nous disions aujourd'hui
Qu'hier était en guerre
Si nous rappelions à celui
Qui pose un genou à terre

Que le sang dans les tranchées
Et les larmes de ta face
N'ont jamais su arracher
Au pouvoir un peu de grâce

Dans les livres d'histoires
On parlait déjà de toi
Qui arpentait les trottoirs
Pour se sauver de la loi
Quand face à la cohorte
Se criait la disserte
Des peuples en révolte
En courant à leurs pertes

Mais le sang dans les tranchées
Et les larmes de leur face
N'ont jamais su arracher
Au pouvoir un peu de grâce

Ils dévisagent, ils envisagent
De nettoyer la couleur du paysage
Quand L'injustice frappe à la porte
De ceux qui ont la gueule ouverte
Qu'on ne s'étonne si l'on exhorte
Sous l'hymne du politiquement incorrect
De rependre une odeur de souffre
Au nom de ces peuples qui souffrent

Même si le sang dans les tranchées
Et les larmes de leur face
N'ont jamais su arracher
Au pouvoir un peu de grâce

Et quand ces villes qui brûlent
Font la lumière du soir
Et nous ramène au crépuscule
Comme un début d'histoire
Pour se battre et débattre encore
Pour défendre les cultures
À réveiller tous ces morts
Gravés dans la stèle et sur les murs

Mais le sang dans les tranchées
Et les larmes de leur face
N'ont jamais su arracher
Au pouvoir un peu de grâce

Il faudrait être mère de dieu
Pour lui donner la fessée
Quand il ne fait pas de son mieux
Pour sauver son humanité
Pardonnez moi ce blasphème
Comme on pardonne vos péchés
Mais à vouloir que les gens s'aiment
On en perd son humilité

Mais le sang dans les tranchées
Et les larmes de leur face
Nous font souvent flancher
Et prennent bien trop de place