Son écran fait l'apologie
D'un plaisir facile à court terme
Les couleurs vives du produit
Se reflètent dans sa pupille terne
Les ordres subliminaux, sournois et sans pitié
S'impriment dans son esprit
Au milieu des rayons, loin de l'humanité
Il est à leur merci
Ainsi est son présent
Consumé par les ersatz qu'il consomme
Conçus par l'absence de principes d'une pensée économique
Pas par l'Homme
C'est le chiffre qui décrète l'effet sur la santé,
Le profit qui publie les études officielles
L'acquiescement morose de la science prostituée
Souillée par la noirceur du joug industriel
Ainsi est sa prison
Sa santé qui s'effrite et dégénère
Corps et esprit englués d'un poison
Dont il est dépendant sans que cela soit clair
Maladies civilisées
Le corps qui crie « tu meurs »
A l'homme qui ne sait plus écouter
Et se détruit sans s'alarmer
Car c'est courant donc c'est normal
Discours fatal
Ainsi est son abysse
Celle que tant d'autres subissent
Comme lui, sans comprendre
Elle engloutit son corps vidé,
Drainé des forces du vivant
Comme un véhicule siphonné
Puis rempli d'un faux carburant
Sa routine n'a plus de saveur
En dehors des édulcorants
Passif dans son enfermement
Plus de vraie vie
Ses journées n'ont plus de couleur
Même le ciel l'aigrit.
Écrit en janvier 2019 http://www.poesiedesrues.com/ecrits-collateraux/ainsi
Écrit par poesiedesrues
Tâche toujours de voir plus loin
Toute âme, à sa manière, est belle Et l'artiste n'est qu'un humain Qui a levé les yeux au ciel Catégorie : Pensée
Publié le 20/03/2019
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Oui, il semblerait que ces produits induisant dépendance nous consomment tandis que nous les consommons. Les maladies reculant par les traitements et les prises en charge plus nombreux, viennent sur le devant de la scène les angoisses et les maladies incurables, d'où beaucoup de médicaments proposés pour leurs traitements ou leurs accompagnements. Mais est-ce une solution ? Je ne sais pas, moi-même j'en consomme en fin de traitement dépressif, je suis légèrement addict ou plutôt c'est ma psychiatre qui l'est, car elle ne mets pas fin à sa proposition de me suivre. Je précise que ma dépression a commencé en 2013 et que je me sens fort bien depuis un an, mais quid de la fin des médocs ?... J'y vois une collusion entre la psychiatrie et l'industrie pharmaceutique, faute de repères solides pour arrêter de moi-même ce traitement abrutissant et fatigant l'esprit. Bon, l'important est votre poème, dont j'estime qu'il vous caractérise toujours aussi bien, posant les questions qu'il faut et inspirant la réflexion. Merci à vous. |
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jacou |
Merci à vous Jacou pour ce partage d'un morceau de votre vie qui m'a beaucoup émue. Difficile, en effet, d'avoir confiance tant que notre système de "santé publique" ne sera pas indépendant des lobbys industriels qui l'empêchent de faire du bien-être de chacun sa priorité. J'espère (et je vous le souhaite) que vous continuerez à vous relever et que vous trouverez la force de briser le cercle vicieux d'une organisation qui travaille à nous empêcher d'exister et de vivre indépendamment, en dehors d'elle, pour mieux nous drainer. | |
poesiedesrues |