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Le vase brisé
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907)
(Recueil : Stances et poèmes)
Le vase où meurt cette verveine
D'un coup d'éventail fut fêlé ;
Le coup dut effleurer à peine :
Aucun bruit ne l'a révélé.
Mais la légère meurtrissure,
Mordant le cristal chaque jour,
D'une marche invisible et sûre
En a fait lentement le tour.
Son eau fraîche a fui goutte à goutte,
Le suc des fleurs s'est épuisé ;
Personne encore ne s'en doute ;
N'y touchez pas, il est brisé.
Souvent aussi la main qu'on aime,
Effleurant le coeur, le meurtrit ;
Puis le coeur se fend de lui-même,
La fleur de son amour périt ;
Toujours intact aux yeux du monde,
Il sent croître et pleurer tout bas
Sa blessure fine et profonde ;
Il est brisé, n'y touchez pas.
Écrit par morr.skyblog
"qui que tu sois la mort aura raison de toi alors, lèves toi, fais quelque chose pour que l'on se souvienne de toi......"(morr.skyblog)
Catégorie : Divers
Publié le 27/06/2008
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Commentaires
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Posté le 28/06/2008 à 01:56:49
Superbe, mais très dure...trop dure.. | |
lo |
Posté le 28/06/2008 à 23:20:31
Un de mes poèmes préférés !! La métaphore est tellement bien faite... que dire de plus... Merci de m'avoir permis de le relire ! | |
I-ko |