Dans un monde inconnu
Qui me parait si étranger
Je erre totalement perdue
Je ne sais même plus où aller.

Toujours le même visage
Qui agresse mes pensées
Dans un paysage
Qui est tout délabré.

Les mêmes traits,
Toujours ce sourire
Qui rouvre la plaie,
Ravivant les souvenirs.

C'était des moments de paix,
Moments d'accalmie,
A jamais encrés,
Dans mon cœur désormais meurtri.

Une ombre spectrale
Un fantôme aigris
Au milieu d'une foule infernale,
Dont la compassion a fui.

Mon amie la solitude
Marche près de moi
Plus par habitude
Que pour garder la foi.

Je regarde les gens
Les yeux vides et hagards,
J'ai laissé fuir le temps
Pour mon âme il est trop tard.

J'essaye d'oublier
De continuer d'avancer
Mais dans cette ville monstrueuse
La vie me semble si creuse.

Encore ses yeux,
Son regard ténébreux,
Qui me rendait mon existence
Qui maintenant n'a plus d'importance.

J'étais quelqu'un
Je ne suis plus rien
Je crois que quelqu'un
A desserré mes freins

Qui ralentissaient ma chute
Vers les abysses des ténèbres
J'entends les morts qui chahutent
Ils murmurent le chant funèbre.

Je quitte enfin ce monde noir
Un monde où « même les miroirs
Vomissent ton image »
Et le paradis me semblait trop sage.

Descente époustouflante,
Sensation enivrante,
La lumière disparait
Ton visage s'effacera-t-il désormais?

Direction les enfers
La foule va enfin se taire
Je ne l'entendrai plus
De ce monde où la vie n'est plus…