Sur les bancs déserts, des groupes de retraités
Jouaient de leurs cartes pour un gain non mérité
Ils discutaient les affres du passé scellé
Des remords crus pour des souvenirs constellés
Mon père était un spectateur agité
Tantôt régulateur ,tantôt pur révolté
Ses regards me causaient des pas aléatoires
A tel degré je perdais le sommeil au soir
Dans des moments ; je songeais être un bourgeois
Afin d'adosser ceux qui rêvaient d'une joie
Ils étaient sérieux et inconsciemment froissés
Ils étaient curieux par leurs enfants mal dressés
Sur un long fil aux toits ; des femmes entêtées
Dressaient leurs linges avec toute fluidité
Impossible d'avoir un jour sans lavage
Je restais irrité devant ce murage
Lorsque la pluie dandinait sur le toit d'étain
Je faisais un passage vers un monde sain
Où mon âme n'avait qu'un unique abri
En me recroquevillant en tissu fleuri
Écrit par megapdg
il n'est jamais trop tard pour bien se changer
Catégorie : Amitié
Publié le 28/09/2019
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J'aime beaucoup les deux derniers vers | |
Belle de jour |
Merci Mega pour cette confidence sur un père qui est le paternel mythique de tout enfant. Votre poème est si vivant dans votre mémoire que je tenterai à mon tour de faire travailler sur les souvenirs de l'enfance... Merci, je place ce poème dans mes favoris, afin de le relire. | |
jacou |
Je te comprends bien ! Car je connais ce milieu par coeur... Un espace ou deux mondes parrallèles avancent presque dos à dos ; celui des femmes et celui des hommes ... Les générations actuelles tentent de briser ce mur pourtant mais il y a une regression des moeurs qui bloque ...c'est mon avis ! Merci Mega pour ce beau texte ! |
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Yuba |
Ah oui une régression profonde des mœurs et des systèmes educatifs et ainsi de suite Je suis vraiment triste et tout le monde veut quitter mais personnellement je restai ici à mon pays pour participer à une solution à ces galères |
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megapdg |