C amille a poussé la porte de son atelier, sans se douter que là serait le début de la " Porte de l'enfer " pour elle, un jour,
A uguste sera son Dieu Romain sa " Cathédrale " toujours debout, elle sera subjuguée par le " Baiser " de cet " Age mûr " tout par amour,
M ême si l'élève a dépassé le Maître, elle restera à ses yeux
" La femme accroupie " ou la belle de jour,
I mmobile, distant, indifférent,Rodin dans " Le penseur " ignorera
Sa " Danaïde " éprise jusqu'à " L'aurore " dès le premier jour,
L oin de chercher " La fortune " , elle aspirait juste à un peu de compassion à ses côtés et ce fût sans retour,
L iée à lui, prisonnière " L'implorante " jusqu'à " L'abandon "
de jour en jour,
E mportée telle " La valse" Camille sera enfermée à vie dans la folie sans retour.
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Pour rappel, sculptures citées de Camille:
La valse, l' Age mûr, Femme accroupie, l' Abandon, l' Aurore,
l'Implorante, La fortune
Écrit par marquisa
Le verbe aimer est difficile à conjuguer: son passé n'est pas simple, son présent n'est qu'indicatif et son futur est toujours conditionnel. Jean Cocteau.
Catégorie : Arts
Publié le 23/01/2019
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J'adore ce tissage de l'œuvre au sein du poème ! Je place celui-ci parmi mes favoris, d'évidence ! Et cela d'autant plus que Camille Claudel est une artiste que j'affectionne, qui fait partie de ces "suicidés de la société" dont parlait Antonin Artaud, lui-même ayant été enfermé également. J'ai consacré deux poèmes à Camille, l'un pour elle, l'autre pour son frère Paul. Mais c'est un poème ici qui capte bien la relation à Rodin, l'inspiration de l'artiste que ses baptêmes d'œuvres traduisent, et donc le tout se fond en belle harmonie que vous interprétez ! Cordialement. |
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jacou |
Merci pour ce commentaire où je n'ai rien à rajouter sur votre commentaire complet . Ce qui est amusant, c'est que vous l'appeliez par son prénom comme moi, comme une vraie amie de longue date, l'Amour peut nous faire passer des montagnes ou tailler dans le roc comme elle, quelle force de caractère, je serai toujours en admiration devant Camille, Rodin était trop fier pour reconnaître l'Artiste qui respirait en elle, Elle a dépassé son Maître et cela n'a pas plu. Cordialement. Lize. |
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marquisa |
C'est un très bel hommage à Camille Claudel ! Il respecte dans ces vers toute l'émotion de son destin intense ,passionné et tragique , en lisant , me revenaient les images du film avec une splendide Isabelle Adjani dans ce rôle. Merci et bravo Lise ! |
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Yuba |