Poème que j'ai remanié dans sa forme et que je vous offre à cette occasion de ce "premier Mai"
-ooooo-
Dix heures s'affichent au cadran du métro,
Qui gobe sans pitié de sa bouche vorace,
Tous ces gens trop pressés, qui vont incognitos,
Disparaître sans plus, libérant cette place.
Assis en terrasse, je toise l'harmonie,
De ce cadre idéal de bosquets et platanes,
Où un kiosque à musique exempt de mélodies,
Sommeille en attente de quelques mélomanes.
Rien de tel ce matin dans ce coin de verdure,
Si ce n'est que le chant des pierrots de Paname,
Qui pépient bruyamment, cherchant leur nourriture,
En grattant un crottin fixé au macadam.
Un ciel azuréen se découpe au feuillage,
Qui nous laisse filtrer des rais ensoleillés,
Émaillant de son bleu cette voûte d'ombrage,
Oasis de fraîcheur sur les bancs esseulés.
Qu'il est bon d'être là, de goûter la quiétude,
De ce doux paradis en plein cœur de Paris,
Où le calme serein, tout comme un interlude
Viendrait nous servir sa douce symphonie.
Nous sommes début Mai, sur le trottoir d'en face
Une table garnie de bouquets de muguet,
Exhalent ses effluves de senteurs vivaces,
En fleurissant les mains et ornant les gilets.
Des pigeons impatients, avec leurs roucoulades,
Déferlent sur l'herbe qui entoure un vieux banc,
Où une femme âgée, lasse de sa balade,
Se repose en jetant quelques grains de froment.
C'est à ce moment là, habillée de satin,
Qu'elle apparaît en fleurs éclosent du printemps.
Au profile gracile d'un tout petit trottin,
Casquée de cheveux d'or qui voltigent au vent.
Elle s'approche du square en démarche légère,
Son regard de saphir semble chercher quelqu'un,
Son sourire divin fait battre ses paupières,
Lorsque seul sur un banc, elle le découvre enfin.
Se hâtant vers lui en gracieuses enjambées,
Elle l'enlace un instant d'une discrète étreinte,
Effleurant de ses lèvres le doux verbe aimé,
Bercée par le flonflon d'un orgue et sa complainte.
La place a succombé de son charme désuet.
Adieu belles années d'insouciante gaieté,
Où un peu de soleil et un brin de muguet,
Égayaient le décor de cet amour fané.
"André"
**(écrit il y a belle lurette et que je dépose aujourd'hui) **
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Écrit par mameralice
J'ai tellement pris à la vie, je ne peux que lui rendre.
Catégorie : Amour
Publié le 30/04/2010
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bonjour mameralice, j'ai vraiment pris un grand plaisir à lire et à relire ce superbe écrit, de très belles images mélangées à ce parfum délicat de muguet, sont venues embellir ma journée sous ce ciel gris à très bientôt |
marie-ange-old ![]() |
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Chère Marie-Ange Je suis très heureux d'avoir pu embellir votre journée malgré son ciel gris... Ici en Vendée le soleil nous a fait de nombreux sourires, dont je vous en dédie quelques uns. Les plus beaux comme il se doit! Merci de votre visite et amicale amitié. André |
mameralice ![]() |
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je t'offre un brin de muguet, pour une belle journée,en te souhaitant bcp de bonheur.. merci pour ce joli poème remplie de belle senteur.. amitiés estrella |
estrella ![]() |
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Chère Estrella Merci pour le brin de muguet, j'espère que vous avez humé celui qui est mentionné dans mon récit... Merci aussi pour votre gentil commentaire. Très amicalement André |
mameralice ![]() |
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toujours un plaisir de vous lire André... joli mois de Mai porte bonheur belle soirée! |
MARIE L. ![]() |
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Merci de ce détour sur mes pages et du plaisir de me lire que vous m'accordez... Si muguet il y a, il ne peut qu'être sagement fâné, entre deux pages d'un livre favori ! Amicalement. André |
mameralice ![]() |
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