Cette nuit, j'ai rêvé.
J'ai rêvé que ce soir,
Il me faudrait m'en aller.
Que cette vie sans espoir,
N'était, en fait, pas plus longue qu'une journée.
Et que, lorsque minuit sonnerait,
Mourir, il me faudrait.
Alors, je me suis réveillée,
Emplie d'une panique désespérée.
Et si ce n'était pas un rêve ?
Si je n'avais alors eu qu'une trêve?
Comment savoir ?
Comment espérer ?
Alors que l'espoir
Semble m'avoir quitté.
Alors j'ai marché,
Aussi loin que je le pouvais,
Cherchant, sans succès,
Le moyen d'arrêter,
Ces aiguilles folles,
Qui sans raison tournaient,
Se riant de mes cris,
Ne me laissant qu'un sursis,
Dans cette course effrénée.
Puis, épuisée,
Sur le bord du chemin, je me suis arrêtée.
De cette corniche, j'ai regardé
Le soleil qui se couchait.
Et, en moi, je pensais,
A ces choses inutiles,
Que dans ma vie
J'ai accompli,
Et qui me semble alors bien futiles.
Alors, la nuit est tombée
Et moi, j'ai pleuré.
Longtemps, j'ai crié.
Longtemps, j'ai supplié.
Mais rien n'y a fait.
Mes heures étaient passées,
Et rien de pourra y changer.
Le soleil, sur moi, c'était coucher.
Alors, j'ai abandonné.
Désespérée,
Je me suis demandée.
Lorsque je partirais,
Qui se souviendrait ?
Que resterait-il de moi ?
Mais qu'importe la vérité,
Puisque qu'elle ne sera plus pour moi,
Pourquoi m'en soucier ?
Le soleil, depuis longtemps c'était couché.
Ma vie, trop vite, s'en était allée.
Bientôt, minuit sonnerait,
Et alors, je m'en irais,
Pour toujours,
Et à jamais.
Poème Précédent | Poème Suivant |
Triste à découvrir... | Poèmes de malombre au hasard |
Annonces Google |
Un poème très émouvant! Je m'en souviendrais! Bravo! Mes amitiés littéraires, Marikita-501... |
|
Marikita-501 |
Magnifique... | |
pichounne |
Joliment triste ! | |
louann |