On nous force à voir la mort comme noire
Avec le collagène caché dans le tiroir.
On nous force à toujours dépenser plus
Sans compter, mais on compte toujours l'amour
L'argent remplace les vraies valeurs
Quand l'héritage déchire les coeurs.
On nous force à s'homogénéiser, être semblables
Tous musclés, tous bronzés, tous impeccables.
N'est-ce pas une honte, n'est pas si triste
L'évolution nous fait reculer, c'est la crise.
Tout de marche, tant d'efforts, tant d'ancêtres sacrifiés
Sur l'autel de l'avancée, aujourd'hui nous descendons l'escalier.
Toujours plus de forfait, toujours plus d'amis
Pour se voiler la face, le cul de la lune reflète la solitude
Les strass de la ville effacent nos incertitudes
Quand le soir vient, que seul l'alcool nous libère
Des normes, des règles, n'est-il pas triste et amer
De devoir sortir le personnage de la misère
D'autres masques, d'autres arabesques et enfin oublier
Au petit matin mettre son costume et comme si de rien n'était
Reprendre son train, son quotidien..
Comme il est fatiguant, comme cette époque laisse sur le côté
Ceux dont les yeux et l'esprit grand ouvert
Ne cessent d'être désabusés des illusions
Comme laissés sur le trottoir des questions
Avec des pensées plantées par derrière..

Lo.