L'hiver

Mon cœur s'enivre des harmonies de la terre,
Le soleil d'hiver fait scintiller les herbages,
Vers les fenêtres, les mésanges téméraires
S'approchent, mendigotant quelques avantages.

Aux sous-bois, les existences sont endormies,
Seuls les merles ombrageux font sonner leurs alertes.
Les petits moineaux gardent leur autonomie,
Espérant le doux printemps et ses découvertes.

Les ruisseaux sauvages inondent les pâturages,
Livrant la force nécessaire aux renouveaux.
Tout un univers bouleversé, mais très sage
Qui m'enchante chaque jour à tous les niveaux.

Pourquoi suis-je seul à aimer ces lieux bénits ?
L'homme a perdu l'attirance pour la nature,
Aujourd'hui, exigeant faste et cérémonies
Il n'a plus sa simplicité pour l'aventure.

Combien de temps me reste-t-il, pour adorer
Ces lieux ankylosés joliment par l'hiver ?
Ces bois et ces près divinement colorés
Notre chance de demain en état larvaire.

Daniel Lefebvre
30.12.2019