Le réveil

Mes folies du matin se réveillent enfin
Ils m'exaltent sur ma page joyeusement.
J'avais atrocement peur que ce soit la fin
Que je ne pourrais plus écrire allégrement.

Ma muse est revenue, et mon cœur s'enthousiasme,
Je vais composer dans un délire fiévreux.
Mes rimes vont symboliser tous mes fantasmes
Je redeviens l'écrivain, constant amoureux.

J'entends le chant des oiseaux, leur douce musique
Ils viennent devant ma fenêtre me provoquer.
Les mésanges se moquaient, j'étais amnésique
Aujourd'hui, j'ai des pensées pour les convoquer.

Je peux louanger leurs merveilleuses couleurs,
Leur vol sublimissime dans un ciel bleuté.
Elles concurrencent tous les petits moineaux
Peureux, qui viennent dans mes arbres s'abriter.

Le soleil ravive les couleurs des fleurs vivaces
Qui se dressent fièrement cherchant la lumière.
Un panel de beautés quand les ombres retracent
Mon espace d'un Eden dont je suis très fier.

Voilà notre facteur apportant le courrier,
Tout en triant, il évolue de boîte en boîte
Leste, il chevauche son cycle comme un destrier
En traversant la rue, sans peur, de gauche à droite.

Au loin suivent les éboueurs aussi rapides,
Ils courent de maison en maison sans arrêt.
Positif marathon, sans idée apatride
Seul compte leur crucial sacerdoce concret.

Mon réveil est inéluctable, les mots fusent,
Je ne peux plus modérer ma folie d'écrire.
Après tout quand vient l'inspiration je m'amuse
J'en profite, même si cela vous fait rire.

Daniel Lefebvre
21.11.2021