Article « Guerre »

Il n'y a pas de doutes, l'Homme en a fait son art, l'Homme en a fait sa science, la guerre. Elle est bien une parfaite affaire Humaine, dans toute la richesse de sa stupidité, dans toute la gloire de ses atrocités et dans la magnificence de son idée directrice : avoir ce que l'autre a, et vice-versa. Elle n'a de cesse, comme un feu que l'on attise et jamais ne s'éteint. C'est ainsi qu'elle a traversé les âges. Au début il suffisait de mordre son voisin, la plus grosse dentition gagnait. Peu à peu, les épées, les catapultes, les chars, les missiles, la bombe nucléaire, les armes bactériologiques… on n'étouffe pas des flammes en soufflant sur des braises… Il est un grand Homme, celui qui aboutit à sa réflexion sur la manière de tuer, mais il est encore plus grand, celui qui y trouve solution pour anéantir les âmes ------. Il est une noble idée, de massacrer des innocents, de s'approprier leurs richesses, et de s'annexer leurs terres au nom de la paix… pourquoi l'avide cupidité de l'Homme désireux, n'est elle pas punie, condamnée, châtiée ou bien enrayée ? Est-ce parce qu'elle est la nature de son hôte ?

Autant l'Homme peut être mauvais, mais est-t-il cruel lorsqu'il s'agit d'exterminer sous le blason d'admirables raisons ? La guerre fait partie de nous, c'est un fait existentiel et inexorable. Elle est à nous, comme l'arbre à ses racines, comme le ciel ses nuages, la montagne ses rochers. La guerre et la destruction peuvent s'exercer sur quelque chose, elles sont exécutées contre quelqu'un, elles traduisent à elles seules la volonté de d'anéantissement de nos existences, dignes et humaines. Nos vies sont liées aux conflits, elles y ont donné des règles fondamentales de logique morale tenant les rôles prédéfinis de chacun : certain entreprennent la guerre quand d'autres la déclarent fort ouvertement, là où quelques un menacent de guerre, des milliers l'attendent, beaucoup la font mais peu la finissent. Un seul la gagne, tous la perdent.

La guerre est le bras de la violence, l'œil du malheur, la reine des pleurs. Elle laisse sur tous les cœurs un goût amer de son baiser mortel, une cicatrice éternelle. Elle règne dans un moment délimité, mais gravé dans les esprits. Combien on pu l'oublier ? On appelle abomination « veille de guerre » le moment où l'on doit haïr et maudire son opposant, où l'on a pour devoir de détester, de répugner l'autre combattant. Par la suite ces jours, ces mois, ces années exaltées par la frénésie et la colère que l'on nomme « période de guerre » durant laquelle notre rage, notre fureur, se répand par la mort de l'autre, au cours de laquelle notre haine et nos souffrances nous poussent à massacrer, à tuer, à « génocider ». Nos âmes perdues dans les chimères d'une bataille, l'esprit anesthésié par les tires de balles, et l'éclat des obus, nos langues se délient, au nom de tous les mots haineux, quand l'on crie pour insulter, quand on hurle pour blasphémer. Pour achever la beauté de ce tableau, la dernière touche du maître d'œuvre vient à se donner : L'éternité d'un lendemain de guerre, gorgée de peine, de chagrin et de tristesse, où tout ne peut que dégoûter, tout ne peut que répugner par la vision de tout ces morts, gisants au sol, les yeux fermés..

Que pourrait m'importer la morale de l'Homme, puisqu'il est cupide, puisqu'il sait se faire mourir à petit feu, dans les flammes de ces pensées. Puisqu'il est maître d'œuvre, chef d'orchestre, scientifique, et moraliste. L'Homme pour l'homme, la mort pour l'or. Il n'y a pas de doutes, elle est bien une parfaite affaire Humaine, cette guerre qui nous est plus chère que les larmes de la vie. Quand comprendrons nous qu'il n'y a nulle guerre qui n'existe en dehors de nous même ?

Écrit par larme de vie
Il est l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin.
Catégorie : Divers
Publié le 06/10/2008
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
Poème Précédent

Partager ce poème:

Twitter

Poème Suivant
Commentaires
Annonces Google
Posté le 22/10/2008 à 14:45:15
Très bien écrit, notamment la dernière phrase que je trouve superbe.
Sylvain
Posté le 22/10/2008 à 21:14:46
merci beaucoup sylvain !
larme de vie
Ajouter un Commentaire
Vous devez etre identifié pour pouvoir poster un message
Veuillez vous identifier en utilisant le formulaire ci-dessous, ou en creant un compte

S'identifier
Login :
Password :
Apparaitre dans la liste des connectés :

Mot de passe perdu ?

S'identifier

Login
Password
Etre visible
Mot de passe perdu

Rechercher un poème


recherche avancée

Tribune libre

11/11 09:57Chrysantheme
Des classiques poussiéreux aux contemporains nauséeux
11/11 09:56Chrysantheme
Chose aisée vu la maigre concurrence
11/11 09:50Chrysantheme
Ne reste plus qu'à être le roi des poètes
11/11 09:48Chrysantheme
Les poètes ne seront jamais rois et les rois jamais poètes
11/11 09:47Chrysantheme
Le Roi n'éprouve que défiance vis-à-vis des poètes
11/11 09:46Chrysantheme
Je cherche ma dame en avançant mes pions et le Roi me perçois d'un mauvais œil
11/11 09:43Chrysantheme
Bella je deviens fou
11/11 09:40Chrysantheme
Vers la fée néant
11/11 09:32Bella de Vnirfou
Vers qui ces vers ? Vers quoi ces voix ?
10/11 05:57Chrysantheme
Pourquoi se perdre en prières puisque les rimes s'égarent et que l'encre fuit toute lumière comme dans l'obscurité d'un quai de gare ?
10/11 05:46Chrysantheme
Je danse avec la houle acerbe d'un abîme implaccable. Mes rêves épars chutent et se perdent suspendus au temps qui m'accable
10/11 05:40Chrysantheme
Poète éteint je fixe le vide amer et l'ombre étend son manteau, spectre millénaire
10/11 05:26Chrysantheme
Victime de la page blanche crépusculaire , je n'écris plus le moindre vers
09/11 12:07Eau-celia
Vous avez de beaux artistes à Québec, et une générosité du coeur émouvante. Rip à lui.
08/11 09:02Yuba
Paix à son âme : sincères condoléances.
08/11 02:51Intruder
RIP Lucien Francoeur.
02/11 06:19Bella de Vnirfou
Ruisselons l'or des incendies ! 💦
01/11 03:16Chrysantheme
J'y ai écrit un nouveau poème assis sur le banc qui jouxte le cimetière face à la rue des moines
01/11 03:15Chrysantheme
Un petit pincement au coeur de voir ces pancartes et pas la mienne
01/11 03:15Chrysantheme
Poème qui retrace une promenade le long de l'esplanade de Mers les bains jusqu'à la falaise du Tréport

Qui est en ligne

  • Et aussi :
  • 229 invités