Ils étaient là jadis, depuis mon plus jeune âge
et ma vie s'effeuillait comme un livre d'images
que d'amour, que de joies s'étalaient sous mes pas
que d'instants de bonheur que je ne savais pas.
Comme l'amour est fort quand il est sans nuage
comme l'amour est beau lorsqu'il a un visage
ô les chants de noël lorsque tombait la neige
et que dans la nuit sainte brillaient mille florilèges
mais si jamais bonheur ne lasse
le temps s'en va et la vie passe
adieu enfance et jours de liesse
bonjour tristesse, voici vieillesse !
Où est-il ce Dieu bon qui nous voile sa face ?
Pourquoi faut-il que tout sur cette terre s'efface ?
Où vont les amours mortes quand le temps les emporte,
Quel ailleurs sans frontière, nous referme leur porte ?
J'ai vécu si heureux dans ma prime jeunesse
que j'en suis prisonnier cloué par ma détresse
ô ces instants passés, perdus à tout jamais,
vous dirai-je assez fort combien je les aimais ?!
Mais si jamais bonheur ne lasse,
chagrin s'installe et plus ne passe
silence enfants ! adieu berceuses,
voici que chantent les pleureuses.
Écrit par jean de HAUTE ROCHE
Aimer l'AmourHaïr la haine!
Catégorie : Triste
Publié le 24/11/2012
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Je te comprends si bien que j'en ai les yeux humides et le coeur étreint, ton si beau poème me ramène à HUGO, " Où sons les enfants morts et les printemps enfuis, Et tous les chers amours dont nous sommes les tombes, Et toutes les clartés, dont nous sommes les nuits ? Quand nous en irons-nous où vous êtes, colombes ! " |
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flipote |
Dire que l'ex instit fait des fautes grossières : où sont, et puis elle s'emmêle dans l'ordre de vers connus depuis l'enfance, je mets de l'ordre : " Quand nous en irons-nous où vous êtes, colombes ! Où sont les enfants morts et les printemps enfuis, Et tous les chers amours dont nous sommes les tombes, Et toutes les clartés dont nous sommes les nuits ? " avec mes excuses |
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flipote |
Moi ça me rappelle " Semper eadem " de Beaudelaire, vivre est un mal, c'est un secret de tous connu. Et dieu ? mais si dieu était visible pour l'homme, nous en serions les esclaves, il a bien fallu qu'il parte pour que nous soyons libres, non ? Sinon tu as fait un très joli poème, raffiné. |
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Good Times Bad Times |
Je ne comprends pas qu'un si bel écrit n'ait pas plus de commentaires. Des mots bien choisis pour exprimer le temps qui passe avec ses vicissitudes. Bravo poète. Cordialement. Bolero |
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bolero |