Mon cœur blasé de tout, même de l'espérance
N'attend plus ici-bas que l'éternel repos,
Car les sombres Autours au sortir de l'enfance
M'ont touché de leurs ailes et me trainent au tombeau.

Il faut lui rendre hommage, car il est sans pareil,
L'oracle d'Epidaure qui un jour m'a prédit
Las, une vie sans joie et tourments sans pareils,
Inabrogeable loi du livre de la vie.

Je ne regrette pas ma vie ingrate et sombre
Car ici-bas sur terre on ne fait que peiner,
Pourvu que mon aimée vienne un soir sur ma tombe
La fleurir d'aubépine et d'amour me pleurer.